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mardi, 08 mars 2011

cours prénatal complet, sur DVD vidéo et CD audio, conçu pour le couple et basé sur la sophrologie

 

Chers et chères ami(e)s ;

Vous connaissez l’intérêt que je porte à la conscience périnatale. Je voudrais partager avec vous l’existence d’une innovation qui va surement vous intéresser.

Cette nouveauté participe à mes yeux à l’évolution de l’humanité de demain.

Il s’agit d’un cours prénatal complet, sur DVD vidéo et CD audio, conçu pour le couple et basé sur la sophrologie, (visualisation et relaxation) pour se préparer chez soi dans le confort du foyer, en toute sérénité à un accouchement d’une quiétude sans pareille.

Ce cours est proposé par Sylvie Guilbault fondatrice de Douce-naissance.

C’est un magnifique cadeau à s’offrir ou à offrir à de futurs parents.

Cette méthode théorique et pratique non seulement décrit et explique les étapes de la mise au monde, afin que vous et votre conjoint y soyez prêts, en toute connaissance de cause, mais elle vous prépare sans peur, pour laisser votre corps accoucher comme l’a prévu la nature.

Avec la participation de votre conjoint, vous apprendrez simplement à être en onde alpha, c’est l’état de bien-être qui ressemble à ce que vous éprouvez lorsque vous êtes « dans la lune ».

C’est ainsi que vous donnerez naissance à votre bébé.

Vous comprenez que ces conditions privilégiées d’accouchement, permettent une harmonie familiale unique et prépare le bébé à être un adulte pleinement vivant, serein et épanoui.

Visitez le site www.douce-naissance.com

 

, pour plus d’informations.

 

 

Si vous souhaitez acquérir ce coffret, utiliser le code W38.9M-G63S.FR9N pour obtenir une réduction de 10%.

 

De tout cœur

Jean-Philippe Brébion.

Auteur de l’Empreinte de naissance.

(Editions Quintessence)

 

mercredi, 12 décembre 2007

Se préparer à devenir parent avec sagesse!

Offrir le meilleur à son enfant, c'est le rêve de tout parent!

Or la conception, la grossesse, l'accouchement, la petite enfance sont autant d'avenirs remplis d'imprévus, de nuances, d'intelligence et de raison que la raison ne peut comprendre!

Les conférences, les lectures, les préparations de toutes sortes, le contact avec les plus belles ambiances, la nature, l'harmonisation avec sa propre famille, l'harmonisation de son couple, le travail sur soi,... sont autant de richesses à offrir à l'enfant à venir.

Cependant, nous sommes héritier de tout un vécu et nous apportons l'héritage de nos quêtes qui vient enrichir ce sol où l'enfant sera absolument libre de se construire. Pour cela il est important d'accueillir ses besoins, son programme qui peut passer par des imprévus si étonnant tout au long du processus de la grossesse à l'enfance.

Pourquoi un grand parent, un ami cher décède pendant la grossesse nous affligeant dans un moment de plénitude? Pourquoi l'accouchement est un marathon qui finit en ventouses, forceps ou césarienne d'urgence alors que l'on a visualisé un accouchement parfait et doux par l'hypnonaissance et des visites régulières chez l'accuponcteur et l'ostéopathe?


Pourquoi l'allaitement si espéré se termine à la bouteille et dans les larmes de gerçures ou de canaux bouchés d'une ancienne mamectomie dont le chirurgien nous avait assuré qu'elle n'empêcherait pas l'allaitement?

Autant de questions qui forgent une préconception, une prénatalité, une pré-vie!
Et si cela correspondait aux besoin de l'enfant ou de la lignée familiale?

Et si des raisons d'évolutions encore ignorées pouvaient trouver une place dans nos coeurs parfois meurtris par des déceptions lorsque la préparation a été si profonde!



Les plus grands montagnards ont milles façons de préparer leurs ascenscions et chacune est indispensable pour oser se lancer avec confiance et ouvrir ses ailes dans l'inconnu de l'avenir. Cependant chacun sait d'avance que la nature a ses programmes qu'elle seule connait et qu'une tempête, une insolation, la grêle, le vent, les avalanches... peuvent arriver alors qu'humainement on avait tout prévu!

Si les parents se lancent à l'aventure comme le montagnard où le marin, par une grande préparation au mieux de leurs connaissances et dans un immense respect de la puissance et des inconnus de la nature, alors l'expérience deviens véritablement progressiste, évolutive et pleine de disposition à accueillir les variations, à s'adapter à l'inconnu, à apprendre au fur et à mesure et à découvrir la puissance de la vie que l'on a appelé.

Voilà le but de ce blog: offrir des écrits, des références de lectures, de vidéos, des invitations musicales, cinématographiques, poétiques pour supporter, inspirer, nourrir de beauté et stimuler les meilleures des préparations et les plus originale, à vous composer sur mesure selon vos affinités tout en se préparant à ouvrir son esprit à de plus en plus d'inconnu, de nouveautés, d'intensité de vie!

mardi, 30 octobre 2007

Parentalité 101: la vie prénatale

Les découverte sur la vie secrète de l'enfant avgant sa naissance coroborent toute à une nouvelle façon d'aborder la vie prénatale qui sera le standard des années avenir, comme il l'a été à l'époque de toutes les grandes civilisations les plus pacifiques, harmonieuses, en santé aux longévités étonnantes.

Voici quelques élément pour nourrir votre vie parentale avant de concevoir et durant la grossesse.
Ces textes sont extrait de la thèse de François Amigues et Nathalie Séguin: "Science, art et philosposhie de l'ostéopathie dans la transmition de la santé entre les générations"

L’IMPORTANCE DE LA GESTATION POUR LA VIE FUTURE
Une autre façon de voir la grossesse :
Selon le Dr Fulford,
« la relation avec l’enfant ne commence pas lors de la naissance. Elle précède la naissance. Alors que l’enfant est dans le ventre, une relation intime, une communication bilatérale s’installe entre la mère et l’enfant. Cela représente beaucoup plus que la relation chimique intérieure. Le terrain vivant de la mère contient l’information spécifique sur son état émotionnel et sur ses expériences de grossesse […] Les deux parents devraient être encouragés à parler à leur enfant qui va naître sur l’amour et la joie que cette naissance leur apporte. L’enfant ne peut comprendre les mots, mais il en perçoit le sens. »
Dr Fulford cite le cas d’un enfant qui mordait les étrangers. Après un long et judicieux interrogatoire, la mère révéla qu’il y avait eu dans sa famille deux suicides pendant sa grossesse. Et il était clair pour lui que le comportement de l’enfant était le résultat de la réponse émotionnelle de la mère. Il a alors manipulé la structure de l’enfant pour enlever le choc et assouplir la colonne vertébrale, et l’enfant n’a plus jamais mordu personne . Ce témoignage, vérifié fréquemment en ostéopathie, mérite qu’on approfondisse un peu plus cette période prénatale.
Nous avons retracé ici les principaux travaux menés de par le monde sur l’importance des influences de la vie prénatale pour l’avenir et la transmission de la santé. En effet, il émerge de nombreuses disciplines des travaux qui tous convergent vers une accréditation de l’importance de la gestation dans le futur de l’individu.
En ostéopathie, ce sujet est à peine effleuré, mais particulièrement souligné en importance par le Dr Still. Il apporte un regard original en soulignant le lien primordial entre la conception, l’état de santé et les fascias.
« En suivant le germe au sortir du système de fascia du père, nous le voyons prospérer dans l’utérus, organe qui est presque en lui-même une créature à part entière. Il est le centre, l’origine et la matrice de tous les fascias. Il demeure là et se développe jusqu’à la naissance et apparaît comme une créature achevée, produit de la vie, donnée par la puissance du fascia. Par ce fondement maintenant établi, nous pensons prouver que conception, développement et cause de toutes les maladies se trouvent dans le fascia. »
Cette affirmation est sans équivoque et montre combien, en ostéopathie, la source de la santé trouve ses assises dans la vie prénatale. Le Dr Still semble amener l’idée que non seulement les fascias du père et de la mère se communiqueraient des caractéristiques au-delà des gènes – peut-être via le tissu conjonctif des deux gamètes – mais aussi que c’est bien lors de la gestation que se mettraient en place les caractéristiques de la santé d’un individu, par la qualité du développement de ses fascias. Cette puissance de vie des fascias nous ramène à leur pouvoir d’individualiser la vie en un système autonome. On retrouve à nouveau évoquée cette force morphique mais cette fois-ci inhérente au fascia, pour développer la vie embryo-foetale.
En médecine, nous avons surtout relevé les travaux du Pr J.P. Relier, chef du service de néonatalogie de l’hôpital Port Royal à Paris, qui s’est efforcé de regrouper le résultat des travaux sur l’adaptation psycho-physio-sensori-affective du bébé lors de la gestation, existant dans diverses branches de la médecine à travers une série d’ouvrages intitulés « progrès en néonatalogie ». Dans le même esprit, le Dr M. Odent, chirurgien, accoucheur, ancien directeur de maternité, et fondateur de l’Institut de Santé Primale, s’est lancé dans la même recherche qu’il continue de développer en Angleterre en collaboration avec R. Molonari D.O., directeur de l’École Européenne d’Ostéopathie de Maidstone. Au Canada, c’est au Pr T. Verny que nous devons les plus importants travaux dans ce domaine, ainsi qu’aux sages-femmes des maisons de naissance. Aux États-Unis, D.B. Chamberlain, Dr en psychologie, président de l’A.P.P.P.A.H.(Association for Pre and Perinatal Psychology and Health) a développé, avec toute une équipe de psychiatres et psychologues, une recherche poussée sur la vie intra-utérine.
Enfin, Marie-Andrée Bertin tente de diffuser les conséquences éducatives de l’ensemble de ces chercheurs et se veut la porte-parole de leurs découvertes auprès des parents. Enseignante et ancienne directrice des écoles de France, elle préside l’Organisation Mondiale des Associations pour l’Éducation Prénatale (O.M.A.E.P.) , dont la vocation est de regrouper les recherches scientifiques sur l’importance de la périnatalité, en un tout cohérent afin de proposer aux futurs parents de prendre part à leur rôle d’éducateur avant même la naissance. L’instruction est la vocation des professeurs, l’éducation elle n’est que l’apanage des parents et ne concerne que l’attention portée aux enfants pour leur permettre le plus d’épanouissement.
Toutefois, maintenant que nous savons que les aptitudes de l’individu se développent bien avant la naissance et d’une façon déterminante pour toute sa vie, l’ostéopathe peut partager ces découvertes pour inviter les futurs parents à débuter au bon moment leur rôle d’éducateur, à savoir dans cette période extraordinaire où il semble de plus en plus que les efforts fournis pour offrir les meilleures conditions d’une gestation heureuse porteront des fruits pour toute la vie.
« Avant qu’une découverte ne soit réalisée, une demande pour son utilité a été ressentie et formulée pendant des années, des siècles et des cycles de temps. » nous dit le Dr Still, et nous pouvons espérer que ces découvertes récentes en périnatalité arrivent pour étancher la soif de santé clamée par les peuples depuis la nuit des temps.

Nous avons synthétisé en quatre parties l’ensemble très vaste de toutes ces recherches sur les influences affectant la gestation, ainsi que les conclusions qu’elles suggèrent.

1. L’idée formatrice
L’embryocinèse, les champs morphiques et l’impact de la pensée sur le développement du bébé suggèrent une nouvelle compréhension du développement embryologique. La présence d’une idée organisante et formatrice du corps, devient prépondérante sur les facteurs génétiques qui apparaissent de plus en plus comme les exécutants d’un programme qui trouve son image gravée dans un plan énergétique, et dont le mouvement oriente les lignes directrices. Ici encore, la présence d’un souffle de vie, d’un principe intelligent recentre le débat de la vie prénatale.
• L’embryocinèse, Influence de l’eau et du mouvement dans l’embryogénèse ?
A.T. Still nous dit qu’ »en l’homme, on trouve matière, mouvement et esprit. »
En cette époque matérialiste, la santé, tout comme la conception, la grossesse et la naissance, ne sont abordées par la science que par sa haute technologie et sa pharmaceutique. On évite à tout prix de mentionner l’esprit. La science et Dieu ne font plus bon ménage! Pourtant, le mouvement qui anime chaque être, chaque source de vie est un phénomène qui intéresse autant le scientifique que le philosophe qui s’interroge sur les mystères de la vie. L’ostéopathe est riche et libre de pouvoir observer la magnificence de la vie entre ces deux points de vue.
Le courant générateur de vie, l’esprit de la nature, le souffle de vie (breath of life), le liquide céphalo-rachidien – le plus haut élément connu (highest known element) – sont pour Still autant de synonymes qui animent et gouvernent la matière. Mais comme le dit Sutherland :
« Étudier le principe de vie et venez de plus en plus près à comprendre ce que nous voulons dire par le Souffle de vie, le Dr Still a fait de son mieux pour nous le présenter, le souligner, mais nous ne sommes pas prêts. »
Pour Viola Frymann, « en suivant le développement anatomique, il devient évident que la structure est modelée par le mouvement. » Pour l’Église, c’est simple et magique : l’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint une âme vivante .
Pour la science, c’est un peu plus complexe et logique, le phénomène de mouvement peut s’expliquer par la recombinaison des forces bioélectriques et biochimiques membranaires :
« Comme tente de le démontrer le dispositif de Grobstein : les mouvements se font sous forme de pompes liquidiennes selon des axes longitudinaux et transversaux qui organisent l'espace. Ces zones lacunaires liquidiennes et ces membranes sphériques cellulaires s’organisent ainsi en masse sphérique (morula) puis ellipsoïde (gastrula) puis conique (axe préchordal), puis cylindrique (tube neural). Ces cellules forment ainsi, par différenciation, délamination et migration autour des espaces lacunaires liquidiens, des tissus différenciés. C'est par l'action biochimique et bioélectrique que la pression et la tension sur les membranes environnantes autorisent une réorganisation et une différenciation cellulaire formant un tissu spécifique C'est ainsi que se construit la structure embryonnaire aboutissant à la formation de l'axe embryonnaire entre le bourgeon céphalique préchordal et le bourgeon caudal de la membrane cloacale qui seront les précurseurs du nœud de Hensen de la ligne primitive. »
Qui plus est, avant que ce phénomène ne se produise, l’œuf est déjà doté de mobilité, comme le spermatozoïde qui se meut à sa rencontre.
La conception et la fécondation seraient-elles une danse unissant les mouvements de la gamétogenèse parentale, et contribuant dans son essence au mouvement précurseur de l’embryon ? Le climat dans lequel ce passe cette conception n’aurait-il pas alors sur le plan physique, émotionnel et spirituel des conséquences positives ou négatives pour l’enfant à naître ? Le milieu aqueux dans lequel débute la conception et dans lequel se poursuivra la croissance du fœtus ne garde-t-il pas en lui la mémoire de toutes les vibrations environnantes (musique, stress, amour…) ? Le liquide amniotique qui protège et nourrit le fœtus le bercera également au gré de ses vagues qui reflèteront les réactions de sa mère à son environnement.
« Dans l’utérus en gestation déjà, ces rythmes (respiration, circulation, vieillissement…) sont le reflet palpable de la mobilité cellulaire et tissulaire, des mémoires et des restrictions physiques, émotionnelles, mentales et spirituelles […] Les rythmes modifient le support matériel, qu’il soit conjonctif, circulatoire, nerveux ou émotionnel. »
Theodore Schwenk, un hydrodynamicien allemand, confirme lui aussi au début des années soixante cette hypothèse :
« Quand on considère le développement de l'embryon, c'est-à-dire d'un organisme naissant à partir d'un état liquide, on est amené à considérer les mouvements qui se font en lui, autour de lui et sur lui, le modelant d'après des plans invisibles; ces mouvements ne laissent pas toujours leur marque perceptible dans l'organisme achevé; ils rappellent les mains adroites du potier, qui travaillent la glaise du dedans et du dehors, et qui, I’œuvre terminée, se retirent. »
Pendant que ces mouvements aquatiques extérieurs se passent, des mouvements tout aussi aquatiques se passent à l’intérieur de l’embryon. L’enroulement céphalo-caudal de l’embryon délimitera par la suite trois parties :
• 1-l’ectoderme représenté par le core-link dure-mérien
• 2-l’endoderme en antérieur représenté par le système pleuro-péritonéal (viscéral)
• 3-le mésoderme représenté par le système musculo-squelettique qui est médian.
Deux mouvements, l’un intérieur et propre au fœtus, l’autre extérieur et véhiculé par la mère. Deux rythmes agissant sur l’unité mère-enfant. Ces deux rythmes s’harmoniseront-ils comme deux pendules qui finissent par osciller en phase ? Les lois physiques étant les mêmes pour toute chose, ces deux mouvements entreront forcément en résonance.
L’eau, cet élément merveilleux, possède trois qualités essentielles : elle permet les échanges de substances, elle a un système rythmique dans le temps et oscillant dans l’espace. De plus, elle agit comme un système neuro-sensoriel, interface avec l’environnement. L’eau semblerait être elle-même un organisme. Dans le corps humain, on retrouve une grande analogie entre les différentes formes des structures qui le composent et les différentes formes de courants aquatiques. Le système sanguin se construit comme un système fluvial, en créant des réseaux qui tendent à se ramifier. La surface spiralée des muscles et des os rappelle le souvenir du milieu aqueux et l’imprégnation des courants et des mouvements qui l’ont formé. L’oreille interne, avec ses canaux semi-circulaires, rappelle une forme entrelacée issue de trois tourbillons.
Deux points de vue naviguent sur cet océan en mouvement :
• La cinétique de toutes les étapes qui mènent à la duplication, la différenciation et la migration des cellules pour former le fœtus, est explicable par les effets de pompes liquidiennes à travers les membranes, pression osmotique et autres processus biochimiques et bioélectriques.
• D’un point de vue ostéopathique, le souffle de vie, déjà présent dans les gamètes, se manifestera dans la substance fondamentale de l’œuf, et plus tard à travers le liquide céphalo-rachidien et dans tout le corps, sous forme de Long Tide (longue marée), puis de petite marée (M.R.P.) à partir du cinquième mois de grossesse. Cette marée donnerait mouvement et forme à la matière.
Deux points de vue, mais un seul raisonnement c’est le mouvement qui donne la vie. Non seulement le mouvement donne la vie, mais il l’entretient. « Le mouvement est une manifestation de la vie » . La pensée de Théodore Schwenk est très claire sur ce sujet :
« ces mouvements de l'eau sont issus de la volonté et de l'esprit d'un ‘’ être ‘’. Cependant, les forces formatrices à travers lesquelles ‘’ l'Idée ‘’ de chaque forme s'imprime dans les éléments, se réalisent d'abord sous l'espèce du mouvement. Lorsque la forme est achevée, le mouvement formateur abandonne son œuvre et y reparaît en tant que fonction que la créature peut dorénavant exercer elle-même. »
Cet énoncé vient rejoindre le concept ostéopathique, la motilité, tout comme la mobilité propre à chaque organe, toutes deux perceptibles par la main, serait le résidu des différents mouvements de migrations viscérales lors de la vie embryonnaire. Cette motilité inhérente à l’organe permet l’expression de son plein potentiel fonctionnel. La structure gouverne la fonction; or, cette structure est gouvernée par le mouvement. Ainsi le mouvement gouverne la fonction à travers la matière, la structure.

• La morphogenèse, l’ADN et les deux marées
La morphogenèse, ou genèse des formes, est traditionnellement basée sur l’héritage de gènes chimiques, évoluant au gré de combinaisons et de mutations spontanées selon la théorie de sélection naturelle pour l’adaptation des espèces à leur milieu environnant. Cependant, nous constatons l’incertitude de l’embryologie à donner l’interprétation de l’agencement cellulaire dans l’espace en des lieux prédéterminés, et en des formes quasi invariantes pour une même espèce . L’hypothèse de l’existence de morphogènes chimiques qui, selon un gradient de concentration, donneraient aux cellules des informations de position pour produire les protéines adéquates, n’a pas rencontré de succès. De plus, l’ensemble des atomes et des molécules des cellules se renouvelle constamment de façon périodique en quelques jours ou dizaine de jours. Ceci amena dès 1920, à penser que la morphogenèse serait organisée par des champs de développement embryonnaire ou morphogénétique, auto-formateur gouvernant le programme génétique et contenant la vision holistique de l’organisme . Une première modélisation mathématique est alors découverte par René Thom pour décrire l’existence de ces champs qu’il nommera en 1972 « champs morphogénétiques », dans son livre Stabilité structurelle et morphogenèse.
Il est temps de présenter davantage la notion de champs morphiques, qui fait suite aux découvertes de R. Tom, afin de mieux comprendre leur implication dans la morphogénèse. Selon Rupert Scheldrake, spécialiste en biochimie et biologie cellulaire, ces champs organisent non seulement le développement et la stabilité des formes chez les humains, les animaux, les végétaux et les micro-organismes, mais aussi les comportements, les systèmes sociaux, culturels et l’activité mentale grâce à la mémoire inhérente qui les caractérise. C’est pourquoi il leur donnera le terme plus large de « champs morphiques ». La résonance morphique suppose un transfert d’information non énergétique transcendant le temps et l’espace. Il en définit six caractéristiques :
• Ce sont des tout organisateurs
• Ils organisent des schèmes spatio-temporels d’activités vibratoires ou rythmiques
• Ils attirent les systèmes soumis à leur influence vers des formes et des schèmes d’activité caractéristiques, dont ils organisent la manifestation et préservent l’intégrité.
• Ils relient et coordonnent les unités morphiques ou holons, qu’ils englobent, lesquels sont aussi des tout organisés en champs morphiques, selon une hiérarchie gigogne ou holarchie.
• Ce sont des structures de probabilités et leur activité organisatrice est probabiliste.
• Ils ont une mémoire innée dispensée par auto-résonance avec le propre passé d’une unité morphique et par résonance morphique avec tous les systèmes similaires antérieurs. Cette mémoire est cumulative. Plus un schème d’activité particulier est répété, plus il tend à devenir habituel.
Cette modélisation – mathématiquement valable – donne une toute autre dimension aux théories connues. Sans entrer en conflit avec celles-ci, elle apporte une origine plus fondamentale et plus sensée encore aux principes traditionnels de la morphogenèse.
Il est étonnant de constater la similitude que présentent ces caractéristiques avec celles, plus vitales, de ces mouvements décrits en ostéopathie par R. Becker D.O. sous le terme de grande et petite marée, conduisant le souffle de vie dans le corps.
« Les deux marées sont innées, inhérentes et sont des mécanismes autorégulateurs involontaires et leur but premier est de maintenir la santé – elles sont des facteurs contribuant au corps dans ses efforts pour guérir d’un traumatisme et ou d’une maladie. »
Il en est de même de ces centres organisateurs de rythmes et de volumes que sont les fulcrums. Suzan Turner D.O. traduit très bien cette notion de transmutation d’une source de vie impalpable en phénomène physique :
« Je crois qu'en ce moment, ce que représente le plus le Souffle de Vie pour moi, ce sont les mots de Rumy qui dit que nous provenons d'une non-dimensionalité; nous vivons dans une dimension, mais nous provenons d'une non-dimensionnalité. »
D’autre part, cherchant à justifier la motilité, A. Wales D.O. relate des études faites en 1988 permettant de comprendre que
« Ce qui donne à la cellule sa forme pourrait aussi contrôler ses gènes. Au premier regard, le cytosquelette d’une cellule de mammifère ne semblerait pas être relié de près à l’expression des gènes. Le cytosquelette, un réseau complexe de protéines et autres molécules, donne à la cellule sa forme et lui permet de bouger. Les gènes, d’autre part, fourniraient l’information nécessaire à la fabrication des protéines. Contrairement à nos attentes, le cytosquelette semble intervenir comme acteur crucial dans le contrôle de l’expression des gènes. »
Ici encore, l’existence d’une force intelligente dépassant la génétique pour modeler la matière, semble se vérifier.

• Les images mentales
Le Dr Still, extraordinaire dans sa clairvoyance, nous amène encore plus loin. Il nous interpelle sur le fait qu’une « révolution mentale est indispensable. […] Un enfant est sûrement ce qu’il est par les causes prénatales. Donnez à la mère autre chose que du bavardage futile, alors, comme le cerveau de l’enfant se constitue à partir de son sang, vous pouvez espérer avoir un rejeton rayonnant dans l’enfance, la jeunesse et l’âge adulte. »
Cette formidable citation scelle à jamais le pacte tacite entre l’ostéopathie et la périnatalité. L’ostéopathe se voit ainsi conféré une tache grandiose dans sa contribution à la santé, particulièrement depuis celle des parents jusqu’à celle du bébé, en passant par le suivi attentif de la gestation. Pour cela, il est important de pouvoir comprendre comment certains strains se retrouvent dans les tissus à la palpation et comment notre rôle prophylactique auprès du futur enfant est aussi de faire prendre conscience aux parents de leur pouvoir formateur par l’atmosphère psychique qu’ils créeront.
En effet, se fondant à l’Intelligence formatrice, les pensée et les sentiments de la mère particulièrement sont des formes énergétiques en résonnance continuelle avec des parties analogues du champ morphique organisateur, assimilable au Potency en ostéopathie. Ainsi, actions, pensée, émotions durant la gestation généreraient des ondes agissantes se surimprimant au champ organisateur en y gravant des nouvelles informations, comme un nouveau sillon appelé chréodes. Ces chréodes n’influenceraient l’intelligence formatrice que par une répétition significative d’émissions d’ondes psychiques et physiques de même nature qui participeraient alors au modelage du bébé, prédisposant même sa vie psychique . Cette hypothèse est soutenue par la physique moderne où J. Charon, D. Bohm, O. Costa de Beauregard et F. Capra s’accordent pour dire que les informations intégrées par la contrepartie psychique des particules élémentaires en modifient leur qualité vibratoire . J.Charon affirme que
« les particules élémentaires (base des atomes et molécules) sont capables d’enregistrer, dans une mémoire qualifiée d’éonique, les informations fournies par leur environnement, de les reproduire, de se les remémorer (10 exp.18 fois par seconde) et de les communiquer à d’autres particules. »

Schroedinger (qui est) renchérit en prouvant que la conscience d’un observateur pouvait modifier l’état d’improbabilité des particules élémentaires et y induire un ordre dans leur comportement . Tout ceci confère à la mère durant la gestation un énorme pouvoir formateur qui expliquerait peut-être comment ses pensées pourraient influer dans l’attribution de qualités naturelles à son enfant mais aussi dans sa protection contre un stress qu’elle subit en générant mentalement des lignes de forces rassurantes et intelligentes.
La galvanoplastie est un phénomène physico-chimique qui illustre le mieux, à la lueur des recherches exposées précédemment, ce qui semble se passer dans le ventre de la mère lors de la grossesse. Le phénomène est simple : on plonge une lame métallique d’or, ou d’argent, ou de plomb, dans une solution de sel de ce même métal, avec un moule en gutta-percha recouvert de plombagine par exemple et représentant une forme, une figure particulière. Puis on branche la plaque au pôle positif d’une pile, elle devient cathode, alors que le moule est branché au pôle négatif, il se crée un dépôt de métal sur la figurine, alors que la plaque de métal régénère la solution métallique en se décomposant.

Si l’on transpose ce phénomène à la femme enceinte, la solution est représentée par le sang de la mère et le liquide amniotique où baigne l’enfant. La qualité de ces fluides dépend du champ neuro-hormonal qui s’exerce sur eux pour les régénérer et les entretenir. Le germe en formation se développe selon le plan génétique dont il dispose, sachant qu’il peut muter selon son environnement. Il constitue la cathode. Cette ébauche de l’enfant se fait dans l’utérus dont on connaît la forte relation au système hormonal et donc aux sentiments. Enfin, la pile est représentée par le souffle de vie qui anime toute existence. Cette analogie est un véritablement enseignement de sagesse révélant le pouvoir formateur de la femme durant la gestation. En effet, ses pensées « d’or ou de plomb » moduleront la composition de ses fluides. Ses sentiments portés en son cœur modèleront l’image de son enfant. Et selon son épanouissement la nature de l’enfant sera sculptée tout au long de la gestation.
D’autre part, la place du père dans ce concept serait de contribuer au schéma, aux lignes de force qui construiront l’enfant. La mère, par la qualité des matériaux qu’elle apporte et l’image qu’elle s’en fait contribue à la réalisation de ce projet dont elle détient en dernier ressort les modalités et la qualité. Cette pensée originale fut émise en France par un puissant pédagogue et philosophe éclairé le 9 juin 1938 lors d’une conférence auprès des médecins de Lyon. Elle résume, avec cinquante ans d’avance, les principales découvertes scientifiques de ces dix dernières années et la tendance la plus moderne en périnatalité.
Il résulte de ces considérations encore très novatrices dans la conscience occidentale que, dans l’accompagnement créateur et formateur du corps de l’enfant, l’idée et les pensées maternelles agissent surtout comme des modulateurs puissants pouvant favoriser l’expression du souffle de vie durant la gestation dans la structuration des formes et donc dans l’orientation cohérente du tissu conjonctif sculptant le corps selon les lignes de forces qui le pilotent.

2. Les stimulants du développement
Le stress est un terme emprunté à la physique au sujet des contraintes exercées sur un matériau et de sa capacité de résistance sans déformation ni rupture. Au niveau prénatal, ces contraintes sont d’origine émotionnelle ou sensorielle et, en-dessous de leur seuil de nuisance, elles deviennent plutôt des stimulants qui ont la faculté de favoriser le développement des potentiels génétiques. Ainsi, « l’anxiété pendant la grossesse est quasi physiologique et contribue au tissage du lien prénatal. » Ces stimulants sont donc des facteurs épigénétiques acquis de l’environnement maternel et périphérique et d’origine affective, sensorimotrice, traumatique, infectieuse ou alimentaire.
Le stress, qu’il soit heureux ou malheureux se résume à une sollicitation inhabituelle du système neuro-hormonal lui demandant des efforts d’adaptation. Tant que cet effort est faisable, il est donc bénéfique à l’évolution de l’individu. Cependant, le stress du bonheur, avec son cortège d’endorphines et de réactions vagotoniques semble donc bien avoir une valeur éducative, harmonisante et épanouissante bien supérieure au stress de la souffrance. À défaut, ce dernier aura tout de même une valeur éducative et stimulante pour s’adapter à la vie. On dénote ainsi une véritable plasticité génétique dans le développement du bébé in utero, induite par l’environnement et causant des mutations au génome initial.
« À travers l’interrelation entre le développement du cerveau et l’environnement durant les neuf premiers mois de la gestation et les deux premières années après la naissance, le cœur de l’habilité d’un individu à penser, à sentir et à établir ses relations avec les autres est formé. »
« En causant des changements subtils dans l’organisation des gènes du fœtus, le cerveau du bébé peut être endommagé, causant par exemple, des difficultés d’apprentissage de concentration ou de contrôle de comportements impulsifs. […] Les gènes pourraient avoir un rôle dans le façonnement des comportements violents exhibés plus tard, il s’agirait ici de gènes altérés par l’environnement et non pas hérités. Ces gènes altérés combinés à des facteurs négatifs dans l’environnement auraient un rôle néfaste sur le comportement ultérieur. Par exemple, durant la période critique de maturation du cerveau, une période prolongée de stress intense pourrait altérer l’ADN, le matériel de construction des gènes. »

• Les empreintes affectives
Le stress formateur ou destructeur :
Si une gestation heureuse mène naturellement à des enfants sains, il est maintenant reconnus qu’une dysharmonie au sein de la diade mère-nourisson induite par une grossesse pénible entraîne des désordres physiques et psychiques chez l’enfant.
Pour ce qui est du début de la période embryonnaire, le Dr V. Hana a pu prouver qu’un stress psychologique important de la mère peut modifier l’organisation placentaire et être à l’origine de problèmes vasculaires tardifs tels que l’hypertension gravidique, la toxémie, la pré-éclampsie et le retard de croissance intra-utérin (R.C.I.U) . Donc, cette période d’explosion cellulaire (six milliards ce cellules en deux mois et demi à trois mois), qui semble quasiment sous le seul contrôle génétique, nous apparaît déjà sensible à l’environnement à travers ce placenta que certains psychiatres considèrent comme partie influente de la triade mère-fœtus-placenta durant la grossesse.
Un nombre croissant d’études scientifiques démontrent la corrélation entre les influences psycho-affectives de la vie intra-utérine et le développement de maladies ou de mal-être. L’empreinte génomique et environnementale dans l’avenir de l’individu est le produit complexe du milieu socio-éducatif, du vécu émotionnel et des messages parentaux d’auto-permission ou d’interdit influant sur le futur comportement de l’enfant, son développement et la morbidité du futur adulte.
Le tableau suivant couvre l’horizon des études les plus significatives de ces quarante-cinq dernières années, et sont des synthèses tirées de la collection Progrès en Néonatalogie, mis en œuvre par le professeur J.P. Relier et de la thèse de la Dre S. Richard: Études des influences du stress émotionnel nociceptif ou structurant durant la gestation: Définition / Effet physiologique et conséquences:

a. Stress aigu Psychoaffectif
a.1. Angoisse chronique associée à des tensions importantes (fortes difficultés conjugales, discorde prolongée avec un membre de la famille, un voisin – stress permanent, menaçant, impossible à résoudre par l’action ou par résignation) (M.H. Stott) - Séquelle récente de fausse couche - Séquelle récente d’interruption de grossesse, Forte culpabilité, Grossesse non désirée et regrettée - Émotion paroxistique
> Effets: Souffrance Fœtale Aiguë (SFA) : bradychardie, hypotension artérielle, acidose respiratoire, hypoxie, probablement liée à une vasoconstriction de la circulation utéroplacentaire sous l’effet des catécholamines -Retards de Croissance Intra-Utérins (RCIU) - Anomalie de la morphologie et de la vascularisation placentaire.
Hypertension gravidique - À l’âge de 8 mois, quotient de développement neuromoteur inférieur. Pour les grossesses non désirées, des performances scolaires inférieures pour un quotient intellectuel égal, difficultés de langage, plus excitables et irritables - Retard mentaux deux fois plus fréquents / santé précaire - Insomnie primaire, coliques, cris paroxystiques
a.2. Idem, mais en fin de grossesse
> Effets: Idem + Augmentation des contractions utérines - Éventuellement, activité fœtale de base multipliée par dix, nouveau-nés irritables, hyperactifs, difficultés alimentaires - Régurgitation, vomissement, sténose du pylore chez le nourrisson qui serait l’effet de l’excès de gastrine franchissant la barrière placentaire créant une hyperthrophie du muscle pylorique .
a.3. Stress maternel psycho-social dans le 2e tiers de la grossesse
> Effets:Période critique importante dans la migration massive des neurones vers le cortex
Mise en place du thalamus, centre initial de l’émotion, entre le 3e et 5e mois de gestation
Asymétrie des dermatoglyphes entre main droite et main gauche, mortalité périnatale supérieure, mais pas d’effet sur le poids ou la prématurité - Schizophrénie

b. Stress Chronique ou subaiguë:
b.1. Décès in utero d’un jumeau, associé à métrorrargies inexpliquées, angoisse massive de la maman
> Graves troubles du comportements, guérissables par réminiscence et analyse post-natale de l’événement gravissime survenu pendant la vie utérine
b.2. Mères gravement dépressives, sans angoisse, avec la certitude anticipée de la mort de leur enfant
> Anorexie néonatale sévère
b.3. Décès du père entre le 3 et 5e mois de grossesse % décès du père dans l’année suivant la naissance
> Soupçon d’une anomalie dans la formation de l’hypothalamus, centre du comportement. Tendance à provoquer des tendances criminelles et des pathologies psychiatriques graves chez l’adulte .
b.4. Anxiété anormale car refoulée, ou exagérée ou contact avec un enfant handicapé, des femmes ayant eu une fausse couche ou une interruption de grossesse. Indifférence ou apathie. Grossesses perturbées par des conflits légers mais continus.
> Sécrétion chronique anormale de cathécolamines, affectant le développement physique et le comportement vis-à-vis de la mère, et problèmes utérins – Sympathicotonie, convulsions, hyperreflectivité ostéo-tendineuse, hypersensibilité au bruits, trémulations, plus de trouble du sommeil, du caractère, de difficultés alimentaires, de troubles digestifs, de rhino-pharyngites, d'otites répétées, de bronchites et même d'accidents entre 18 mois et 3 ans, devenant obésité ou maigreur, retard de taille, fièvres, malformations, troubles du comportement nausées, céphalées, diahrrhées et asthme à six ans .
Anxiété maternelle perdurant après la naissance entraînant un investissement affectif conflictuel (hostilité, autoritarisme, insatisfaction de leur rôle de mère)

c. Stress Environnemental epiphénoménal issue de quelques événements particuliers et moyennement stressants en cours de grossesse
> Action variable selon sa coïncidence avec une période sensible de développement fœtal

d. Rôle protecteur de la mère face au stress aigu, type grossesses en temps de guerre
> Enfant à terme et normal

e. Stimulation harmonieuse soutenue par un amour cultivé dans la relation triangulaire père-mère-fœtus, une interrelation psychique et physique précoce avec l’enfant in utero
> Afflux d’endorphines. Grande valeur organisatrice de l’interaction mère-nourrisson observé au 6e mois postnatal . Enfant plus en santé et plus épanoui


À l’extrême,
« de mauvais traitements durant les neufs mois du développement fœtal et les vingt-quatre premiers mois après la naissance, conduisent tout droit vers des enfants et des adultes violents. Les poisons accumulés dans la communauté humaine, provenant de mauvais traitements des bébés sont seulement en partie attribués aux toxines que nous reconnaissons déjà – la drogue, l’alcool et le tabac. Les trois dernières décennies nous ont apporté des recherches qui amènent de la lumière sur des sources plus subtiles de toxines qui influencent le développement de l’enfant : le stress chronique ou la négligence affecte le développement du fœtus ou du cerveau de l’enfant… »
« Mais n’oublions pas cet état psychique exceptionnel qu’est la grossesse. Ni l’amour de la mère qui peut former pour le fœtus un bouclier inaltérable. »
De plus, nous pouvons souligner l’importance de transcender l’angoisse ou l’anxiété légitime le plus souvent de la mère, afin qu’elle puisse offrir à son enfant les trésors qui accompagnent une grossesse consciente, positive et heureuse. C’est là qu’intervient le rôle déterminant du père qui peut par son attitude, veiller à créer une atmosphère bénéfique dans l’environnement de sa femme et assumer la « gestation du père ». Les Chinois disent que la mère porte l’enfant, mais que le père doit porter sa femme et son enfant dans son esprit!
Il résulte de ces études que l’enfant nourrit avant tout son développement harmonieux des liens affectueux et psychiques tissés avec sa mère, mais aussi son père. Ici encore, le principe des relations, des échanges, de l’amour gouverne et détermine la progression de l’enfant vers la vie et la maturation saine de tous ses potentiels. Le système hormonal, maître d’œuvre de tous les liquides semble être la clé physiologique et symbolique de ce fait. Hormones et vie liquidienne apparaissent encore comme les stimulants de l’épanouissement. Ainsi se tisse à nouveau la prépondérance de la vie liquidienne pour exprimer vie et amour. L’ostéopathe pourra en tirer inspiration et direction dans l’intention de son geste auprès des femmes enceintes.

Les influences sensori-motrices de la période fœtale
Les échanges materno-foeto-placentaires et le liquide amniotique :
C’est l’apparition des premiers récepteurs sensoriels avec leurs centres cérébraux correspondants, entre la huitième et la douzième semaine de gestation, qui marque la fin de la vie embryonnaire, par le ralentissement de la forte mitose cellulaire. Ces récepteurs se développeront pendant les six mois de la vie fœtale où ils affineront leur spécialisation selon leur prédestination génétique mais aussi, et de façon significative, selon la qualité et l’intensité des stimulations reçues .
« Il est maintenant admis que la croissance fœtale résulte d’une double influence développementale : l’expression du patrimoine génétique (ou inné) et les facteurs épigénétiques, environnementaux (ou acquis). »
« Les gènes fournissent le canevas et produisent la charpente du cerveau. Mais le modelage et la finition à l’intérieur de cette charpente sont facilités par l’environnement. Le travail est fait en tandem, les gènes fournissent les blocs de constructions et l’environnement agit comme le contremaître qui donne les instructions pour la construction finale… Les sons, les visions, les odeurs, le toucher – comme de petits charpentiers – peuvent tous rapidement changer l’architecture du cerveau, et quelques fois tourner mal comme des vandales… La découverte que le monde extérieur est en fait la vraie nourriture du cerveau est intrigante. Le cerveau aspire l’environnement extérieur par petits morceaux à travers ses systèmes sensoriels : la vue, l’odorat, l’ouïe, le goût, le toucher… Le monde ainsi digéré est rassemblé sous la forme de milliards de cellules qui grandissent constamment ou meurent, ou deviennent plus forte ou plus faible, selon de la richesse du banquet. »
« L’ordre d’apparition des récepteurs sensoriels et des centres cérébraux correspondants est toujours le même : « à la septième semaine apparaissent les récepteurs de la sensorialité olfactive et gustative puis tactile, puis vestibulaire et acoustique. Toutes ces stimulations périphériques moduleront, stabiliseront, différencieront les croissances des différents organes qui ont commencé à se différencier chez l’embryon. »
Il est important de noter que le bien-être fœtal devient possible grâce au liquide amniotique. Il est également dépendant des substances, neurotransmetteurs, et hormones qui traversent la membrane placentaire. Un échange hormonal se fait continuellement entre la mère et l’enfant pour assurer le bon déroulement de la gestation. De plus, les cathécholamines qui apparaisssent dans le sang de la mère quand elle a peur ou est perturbée franchissent la barrière placentaire et déclenche les mêmes réactions physiologiques associées à la crainte et à l’anxiété sur l’enfant qui en sera perturbé à son tour. « Heureusement l’amour de la mère semble agir comme un bouclier protecteur qui réduit, et parvient même à neutraliser dans certains cas, les effets des tensions extérieures. »

Études des influences sensorimotrices durant la gestation: Développement sensori-moteur / Apprentissage in utero:

. Dès la sixième semaine (post-ovulatoire), il fait preuve d’une extrême sensibilité à la lumière.
> apprentissage in utéro: Des lumières clignotantes projetées sur le ventre de la mère induiront des variations spectaculaires du rythme cardiaque fœtale, et il bougera ou détournera la tête pour retrouver son bien-être.

. Dès la 8e semaine po, les molécules de liquide amniotique stimulent les récepteurs de la sensorialité chimique, en même temps que l’apparition des premières synapses. L’odorat se développe conjointement avec le goût.
La modification de ses molécules aromatiques, sous l’influence de certains aliments ou d’états émotionnels de la mère, permettront une première interaction sensorielle avec sa mère.
> apprentissage in utéro: Goût et senteurs sont les premiers moyens de connaître le monde, de tisser des relations affectives, une perception de sa mère et même de l’environnement où il vit par l’adaptation au régime alimentaire de sa mère. D’ailleurs, une nourriture sucrée se solde par une double absorbtion de liquide amniotique. Ses sens permettront au bébé de reconnaître l’odeur de la peau de sa mère et de son lait.

. Dès la 10e semaine po, les récepteurs cutanés perçoivent le liquide amniotique comme une seconde peau permettant au fœtus de prendre conscience de son environnement utérin et des caresses de sa mère ou de son père.
> apprentissage in utéro: L’haptonomie, méthode de communication affective par le toucher, a fait ses preuves organisationnelles en permettant d’établir un véritable langage cohérent entre parents et fœtus, où il peut faire valoir ses émotions, son bien-être ou non, son désir de jouer et de communiquer. Ce langage tactile permet aussi d’aider l’accouchement par une relation plus intime avec le bébé. Enfin, il apporte un épanouissement postnatal plus harmonieux et plus rapide surtout sur le plan moteur.

. 10e semaine po, le système labyrinthique et les canaux semi-circulaires sont assez développés pour permettre de prendre conscience de l’équilibre et s’ébattre, s’amuser dans le liquide amniotique.
> apprentissage in utéro: Proprioception et orientation spatiale trouvent leur développement induit par la perception tactile. Tous les rythmes du corps, le mouvement des tissus environnants et des liquides où l’enfant baigne auront une forte prépondérance sur sa discrimination propriocetive et spacio-temporelle.

. 12e semaine po, l’apparition des osselets permettront, à travers la caisse du tympan et bien sûr le liquide amniotique, de percevoir les premières vibrations sonores.
> apprentissage in utéro: L’audition n’a cessé de prouver son pouvoir structurant durant la gestation, à travers les résonnateurs osseux de la mère, et ce, avant que l’oreille ne fonctionne au 5e mois, en engrammant les rythmes, les mélodies et les fréquences de son environnement sonore par sa peau, ses articulations, ses vertèbres, son système parasympatique et ses ganglions sympathiques surtout. Ce qui a pour effet de dynamiser l’ensemble du système nerveux et le cerveau dans leur développement .

Les études sur l’importance structurante de la musique harmonieuse, du chant prénatal, des voix parentale, des sons de la nature, surtout des fontaines, des sources, de la mer, etc., sont très nombreuses, avec leur corollaire d’influences nociceptives d’environnement sonore trop agressif (musiques violentes, trop fortes, désynchronisées, bruits, etc.). Cependant, les travaux du Pr Tomatis sont surprenants pour restaurer la santé et développer des performances neurologiques par l’écoute sélective de sons filtrés comme ils l’étaient dans la cavité utérine. Marie-Louise Aucher, professeur de pose de voix a développé le chant choral prénatal suite à ses observations de l’impact d’une voix de mère soprano sur le développement exceptionnel de la partie supérieur du corps chez le nouveau-né et sur la finesse de coordination neuromotrice précoce. Alors que l’effet des pères basses profondes provoquait un développement plus puissant du bas du corps et rendait ces enfants des marcheurs infatigables. Enfin, le Dr Couronne a prouvé que la création d’un « cordon ombilical sonore » fait de l’écoute d’une cassette de 50 % de voix maternelle, 30 % de voix paternelle et 20 % de musique douce, permettait aux prématurés de récupérer plus vite que les autres enfants prématurés ne l’ayant pas, et qu’ils se développaient beaucoup mieux.
En conclusion, on peut réaliser combien le développement, la normalité et la performance du système nerveux et sensori-moteur sont liés. La stimulation devient en elle seule un moyen puissant de structuration et de rééducation qui perdurera toute la vie. Une connaissance approfondie de ces stimulations sensorielles peut alors être utilisée avec grand profit pour reprogrammer profondément le système nerveux lors d’un traitement ostéopathique, comme nous l’a souvent cliniquement prouvé J.P. Amigues D.O.

• La mise en place du système neurologique
Les stimulations périphériques (environnement sensoriel, biologique, et psycho-affectif) sont capitales dans la croissance et la différenciation des secteurs du cerveau en modulant l’effacement des neurones pour leur substituer des synapses selon l’influence d’un apprentissage. Ceci afin de créer une véritable organisation de la conscience faite de compréhension, d’habituation et de mémorisation .
Les travaux d’une équipe multidisciplinaire de Toulouse, dont fait partie J.P. Amigues D.O., nous apportent une autre vision de la neurologie qui peut paraître révolutionnaire et, comme de fait, si proche de l’ostéopathie. En effet, pour ces neurologues d’avant-garde, la connaissance des circuits les plus fins du cerveau permet de comprendre le fonctionnement « en mouvement adaptatif constant à l’environnement » de ces fils entre les différentes aires associatives du cerveau et à distance en relation avec n’importe quel tissu du corps. Ainsi, ils sont parvenus à une véritable perception dynamique en volume du système nerveux. Pour chaque personne, il devient possible de dresser le schéma, puis l’image précise de son mode de fonctionnement neurologique. Chaque signe : un mouvement de l’œil, de la main, d’un doigt, la marche, la façon d’écrire, de fixer les objets, d’entendre, de s’exprimer … tout est indispensable à dresser le tableau exact des mécanismes de survie de la personne. Ainsi, c’est un véritable dialogue avec le système nerveux qu’il faut établir à l’aide de n’importe quel objet, activité, interrelation de la vie quotidienne inconsciente (le regard, la marche, les réflexes, etc.) et consciente (l’écriture, la parole, etc.) afin d’obtenir une image volumique vivante de ce système nerveux.
En ce qui concerne la vie prénatale, J.P. Amigues D.O. nous explique qu’un grand nombre de circuits limitant l’expression de la vie s’installe durant leur période de formation. Il est donc envisageable prochainement de pouvoir retracer avec précision la relation entre des événements environnementaux et « le programme de survie » élaboré par le système nerveux pour s’adapter à un stress nuisible. Il existerait donc des moyens de déprogrammer ces empreintes nocives en s’adressant directement à ce système.


Les influences physiques
Elles sont souvent induites par les facteurs précités de stress de toute sorte, mais aussi par des traumatismes ou des affections physiques affectant la femme enceinte.

Études des Influences physiques durant la gestation: Stimulus / Éffets physiologiques et conséquences:

- L’exposition au virus de la rougeole pendant la grossesse
> serait un facteur de risque pour développer la maladie de Crowns.

- Toxémie grave
> peut causer une souffrance fœtale chronique ou une pathologie prénatale, sans effet sur la prématurité, ni sur le poids.

- L’exposition intra-utérine aux infections maternelles
> serait associée à une augmentation marquée aux risques de paralysie cérébrale.

- De plus en plus d’évidences suggèrent que les anomalies cérébrales se développent dans la période prénatale chez les cas de schizophrénie
> les enfants pré-schizophréniques ont une circonférence de tête disproportionnée, plus petite en relation à la longueur du corps, que le groupe contrôle.

- Les mères qui font de la haute pression
> accoucheront de bébé qui auront un plus petit poids à la naissance et qui auront tendance à développer de la haute pression.

- Les enfants nés avant terme
> auraient plus de problème de comportement.

- Grossesse pathologique (anémie, trouble digestif, infections, hémorragies, toxémie légère)
> Ces grossesses restent sans effet de morbidité infantile supérieure à la normale.

- Malposition fœtale in utero, compression utérine complète ou partielle compactant l’enfant, torsions utérine induites par un wiplash, un stress, une lésion ostéopathique
> Ces lésions ostéopathiques prénatales donnent de plus en plus d’explications aux lésions ostéopathiques présentes chez le nouveau-né, sans raison traumatique due à la naissance.
Elles ont des effets de compressions souvent plus profondes que celles induites au moment de la naissance, particulièrement au niveau crânio-sacré, dans la post-flexion grave affectant C0/C1et dans les rotations d’écailles de l’occiput .

Chester L. Handy D.O., dans le Journal of the Osteopathic Cranial Association (1949) dit :
« Sous les influences prénatales, tout facteur affectant la santé de la mère peut avoir une conséquence sur la production immédiate ou future d’une lésion crânienne chez le fœtus en plein développement. Les états métaboliques, les déséquilibres endocriniens et l’état toxémique de la mère peuvent influencer la santé future de l’enfant et être en partie précurseurs d’une lésion crânienne. Plusieurs facteurs mécaniques peuvent aussi entrer en jeu. Une lordose extrême, une tumeur utérine ou abdominale, une grossesse multipare, une quantité insuffisante de liquide amniotique, peuvent affecter de façon néfaste le crâne en développement. Des pressions excessives sur la tête du fœtus peuvent résulter d’une position fœtale dans l’utérus, ou dans le cas où la tête buterait contre la structure pelvienne, ou d’un engagement prématuré. »

• Les apports nutritionnels, une des bases essentielles de la santé
« … tant que la digestion et l’assimilation maintiennent l’harmonie et que la mère génère du bon sang en abondance, l’enfant croît et par nature l’utérus fait tout pour assurer indéfiniment le travail de croissance du corps de l’enfant, mais la nature a placé toutes les fonctions de la vie animale sous des lois absolues qui doivent être respectées. »
L’alimentation représente le premier événement influençant la composition chimique du liquide amniotique. Tout d’abord, dans un monde où la moitié des habitants de la Terre manquent d’eau, il faut en souligner son importance, car elle apparaît de plus en plus animée d’une vitalité, même d’une intelligence propre et d’une mémoire, comme nous en parle T. Scwenk et le Dr J. Benvéniste. La qualité de l’eau, sa vitalité dépend de sa pureté et du mouvement dont elle est chargée. L’eau d’une cascade de montagne est plus vitalisante. Ainsi, lorsque l’on pense à l’impact précité de l’eau dans la formation de la structure du bébé, sa qualité devrait être une priorité, particulièrement pendant la gestation.
« Aussitôt qu'un être prend possession de la matrice, l'intendant chargé des vivres commence à fournir des rations ou du sang à cet être, afin qu'il se construise pour lui-même une demeure. La maison de l'enfant doit être construite de façon rigoureuse, en observant les spécifications à la lettre. Tout matériau employé dans la maison doit être exact dans sa forme, et d'une force donnée, suffisante pour fournir les énergies qui, plus tard, pourront être nécessaires pour exécuter le travail difficile et continu de l'esprit et du corps. Il faut mettre beaucoup d'os et de chair à l'intérieur de ce corps et certains éléments connus aux chimistes doivent être employés et savamment mélangés pour donner de la force. »
Sans entrer dans les régimes alimentaires, mais en raisonnant sur ce que l’ostéopathe connaît de la supériorité de la vitalité pour la santé dans le monde biologique, il est aisé de se rallier à l’opinion des naturopathes qui conseillent aux mères de se nourrir de produits frais et non dénaturés concourant à maintenir un degré élevé d’immunité pour elle et le bébé, en privilégiant les crudités (fruits et légumes) et les céréales pour leur forte teneur en « énergie vitale », ainsi que « les acides gras des poissons des mers froides qui aident à la construction du gros cerveau du bébé humain », tel que le souligne le Dr M. Odent. Avec la réserve de se préserver des dangers des acides gras saturés (graisses cuites, huiles raffinées, etc.) qui stoppent les informations des neuromédiateurs . Le Dr Still conseille de plus à la femme enceinte de ne pas mépriser les lois de la nature et de « ne pas surcharger son estomac » ce qui ralentit la digestion. « La décomposition produira une irritation des nerfs et des muqueuses suffisantes pour provoquer malaise et vomissement » . Plus encore, l’état de détente, de plaisir, de beauté, de sérénité et d’attention porté à la nourriture lors du repas semble le facteur le plus important dans l’assimilation harmonieuse des éléments les plus importants à la gestation.
Enfin, en dehors des suppressions du tabac, de l’alcool et de certains médicaments que conseilleront les médecins, il est à souligner que l’apport d’oxygène est primordial pour la formation des cellules et, en particulier, le développement du cerveau, ce que quelques respirations plus profondes, prises régulièrement au cours de la journée, devraient bien assurer.


Déductions pratiques

L’étude des influences vécues durant la gestation et son impact sur la vie entière fait de cette période la clé de voûte de la santé dont les bases les plus solides se trouvent dans la préparation préalable des parents, Néanmoins, le déroulement de cette étape peut être particulièrement attentionné pour offrir les meilleures chances de développement à l’enfant en formation. Nous avons voulu en montrer les grandes lignes pour souligner la mise en œuvre du geste conscient issu de cette philosophie.

Intentions dans le suivi de la gestation:
Philippe Druelle nous a décrit quatre périodes à considérer durant la gestation, lors du symposium international d’ostéopathie à Montréal en juin 1998 :

• De 0 à 12 semaines : période embryonnaire
C’est la phase d’explosion cellulaire, l’embryon repasse par tous les stades embryonnaires de l’évolution, de l’amibe à l’être humain. Durant cette période d’expansion puissant, rien ne semble pouvoir influencer la qualité de la santé de l’embryon, étant gouverné par l’expression pure de la respiration primaire qui gouverne sa structuration fondamentale . Donc, c’est le temps de s’occuper surtout de la maman, afin de vérifier sa vitalité et tous ses mécanismes. C’est donc une période de préparation, de grand ménage (s’il n’a pas déjà été fait) pour permettre à la femme d’accueillir le changement, avant que les fascias ne soit trop en tension. Pour collaborer à la nidation et à la gestation, A.T. Still nous oriente :
« Le chef d'atelier, par l'intermédiaire de l'intendant, fournit une grande abondance de toutes sortes de matériaux pour le travail. Une question se pose : Par quelle voie l'intendant envoie-t-il le ravitaillement ? Il n'y a qu'un seul système par lequel ce ravitaillement est convoyé et c’est le système utérin des artères. »
Pour l’embryon, c’est l’étape de la décision, du vouloir, avant l’implantation de l’œuf, car seulement 10 % s’implante, 90 % ne dépasse pas la 8e semaine.

• De 12 à 18 semaine (3M à 5M½) : Période fœtale
L’apparition des organes des sens freine la multiplication cellulaire et … . nous dit que les forces génétiques hériditaires, transgénérationnelles s’impliquent alors pour personnaliser le développement de l’individu. Philippe nous conseille de mettre l’accent sur le dégagement et l’harmonisation des liquides, des membranes et des viscères pour libérer le système vasculaire lors de la sortie de l’utérus en dehors du bassin. C’est l’étape sensorielle et l’ostéopathe a un rôle de conseiller pour inviter la mère à vivre une grossesse heureuse en cultivant le bouclier protecteur de son amour pour répondre au stress du quotidien.
Si toutefois le stress vécu par la mère dépassait ses possibilités d’adaptation, l’ostéopathe pourrait participer à sa santé en revitalisant les tissus de la mère bien sûr, mais aussi l’enfant lui-même par un travail biodynamique au niveau de l’utérus et du fœtus lui-même. Cela est valable tout au long de la grossesse.

• 18-26 semaines (5M½ à 8M½)
Nous assistons à l’apparition du M.R.P. fœtal, que nous allons pouvoir favoriser en cas de contraintes excessives si la grossesse est difficile. À ce stade, il est important de dissocier le confort du bébé, de la maman et de la grossesse, par un travail harmonisant chaque point de cette triade. C’est l’étape relationnelle et affective entre la mère et son enfant. Le père peut débuter une relation sensorielle avec le bébé par le toucher et l’ostéopathe peut guider ses mains pour l’aider à établir ce contact.

• 26-36 semaines (8M½ à l’accouchement)
Cette dernière phase est capitale dans le développement du système nerveux. C’est l’étape de la détermination, par la mise en place du cortex et le tracé des réseaux de pré-fonctionnement cérébral. D’un point de vue mécanique, l’ostéopathe recherchera la liberté des diaphragmes et l’adaptation de l’enfant et de sa mère aux contraintes de compression et de posture.

Aider la femme enceinte à s’adapter:
Steve Sandler D.O. est maître de conférence à l’École britanique d’ostéopathie à Londres et est fondateur de la Clinique des Futures Mères. Selon une étude qu’il a réalisée, la grossesse entraîne des changements posturaux considérables et occasionne des maux de dos dans 85 % des cas. Il mentionne l’importance d’aider la femme enceinte à être confortable en respectant sa typologie de fin de grossesse qui peut être postérieure (elle n’a alors pas l’air enceinte) ou antérieure. La bascule du bassin occasionnera des tensions sur la chaîne centrale et peut-être des problèmes gastro-oesophagiens. Il est donc important de libérer tous les éléments de la chaîne centrale. Le traitement structurel pour libérer les sacro-iliaques et les lombaires n’est pas contre-indiqué – particulièrement au moment de l’accouchement –, il est seulement adapté ; l’ostéopathe se place derrière la patiente et utilise plutôt le déroulement du levier supérieur. Il s’agit également d’éviter de traiter entre les semaines douze et seize qui est la période de fausse couche naturelle. S’il y a un ramollissement du col trop tôt, c’est que la tête le sollicite, Il ne faut pas empêcher la parturiente de bouger, il faut la traiter. Le traitement ostéopathique arrête les contractions précoces et régularise les problèmes dans 80 % des cas. Steve Sandler est souvent présent lors de l’accouchement et nous invite à y participer pour aider le travail lorsqu’il y a une inertie et pour améliorer le confort de la femme.

vendredi, 19 octobre 2007

La vie secrète de l'enfant avant la naissance

... c'est le titre du livre du Pr Thomas Verny, célèbre pédopsychiatre de Toronto qui vit le jours suite aux interview fortuite qu'il a mené auprès d'enfant de 3 à 5 ans sur leur souvenir de leur vie intra-utérine.



Et là, qu'elle surprise, la majorité d'entre eux ont pu décrire avec une précision bouleversante pour les parents des évènements inédits, tout à fait vérifiables dont jamis les parents n'auraient pus soupçonné que leur enfant se souviennent, tel qu'une opération chirugicale mineure, une chute, une peur panique, un écoulement sanguin vaginal pendant la grossesse avec ses peurs associés, une dispute violente avec les détails précis et les états émotionnels associés, les soucis d'argents, de déménagement, de jalousie, de travail...

Ses découvertes furent un immense choc pour la communauté scientifique autant que pour les parents. Ses travaux ont été repris par le célèbre David Chamberlain au états-Unis qui déclencha le plus grand mouvement de recherche en périnatalité en amérique du nord.
Tous ces travaux ne firent que confirmer par plusieurs milliers d'interview d'enfants en bas âges des souvenir d'une immense précisions qui ont profondément marqué l'enfant dans ses repères, ses peurs, ses orientations et son développement tout au long de la grossesse et même dans ses apprentissages de la vie.

Après avoir déclencher une vague de culpabilité ces 10 dernières années, les découvertes en neurologie cognitive et en éthologie (étude des comportements animaux) confirme que les mamifères sont tous soumis à cette lois d'apprendre du vécu prénatal les grands repères qui présideront à notre survie. Cependant, l'enfant ou futur enfant a le choix de prendre sur lui le stress de l'un ou des deux parents qu'il est le plus à même de supporter.
Tel frère ou soeur soulagera ainsi son père d'un gros stress positif (quête de vie, passion) ou négatif (Décés, accident, divorce, faillite...), tel autre soulagera sa mère d'un autre stress qui lui correspond.

La bonne nouvelle de cet entente réciproque entre mamifères concernant le sacrifice des parents pour l'enfant et des enfants pour les parents, est que par cet héritage relativement choisit, l'enfant prend possession de tout un acquis que parent cible lui a transmis. Ce que son parent a passé sa vie à développer deviendra un outils ou plutôt le champs dont l'enfant devra apprendre à se dissocier pendant toute une période de sa vie d'adulte afin de commencer à en profiter pour y semer les graines de sa propore et unique créativité... cela même qu'il transmettra à ses enfant comme le nouveau champs d'expérience des générations future.



Il n'en reste pas moins qu'il est possible dès la vie intra utérine de sécuriser l'enfant en l'informant de ce qui se passe de stressant durant la grossesse pour le détendre, voir pour lui transmettre la leçon de ce que l'on a retiré du stress vécu.Le fameux bouclier protecteur de l'amour maternel peut transmuter énormément d'éléments nocif par un simple contact conscient avec l'enfant.


Plus de 60% des femmes n'ont aucun contact psychique avec leur enfant avant la naissance! Ce chiffre est affligeant avec les découvertes qui se popularisent de plus en plus.
D'autre part, offrir les meilleurs conditions de grossesse par des tensions constructives, positives et heureuses sont encore les meilleurs cadeaux de santé et de bien-être qu'un couple peut offrir à son enfant avant sa naissance!



L'amour tendresse du père pour une famille heureuse pendant la grossesse:


L'haptonomie pour une autre participation du père:


Les pères ont un rôle nouveau à découvrir dans une grossesse consciente:


De nombreuses références vous sont proposées dans la rubrique des livres et références.

vendredi, 21 septembre 2007

Yoga prénatal

Bon, la grossesse modifie le corps et il est important d'accompagner ce prodige de la nature:


Le yoga est une belle voie d'accompagnement: La respiration: 1ier trimestre:

jeudi, 05 juillet 2007

La beauté crée!



samedi, 17 mars 2007

Besoin d'amour pendant la grossesse...

Gâter la mère pour épargner l'enfant?
08/05/2006
Une nouvelle recherche de l’Hôpital Douglas démontre l’avantage de prendre soin des mères

Vous cherchez la meilleure idée pour la Fête des mères? Choisissez un cadeau qui l'aidera à se détendre.
Une nouvelle étude menée par le Centre de recherche de l’Hôpital Douglas (CRHD) suggère que les mères qui vivent moins de stress font de meilleurs parents et que, par conséquent, leurs filles deviennent également des mères plus attentionnées. Ces conclusions, tirées d’études faites auprès d’humains et d’animaux, soulignent l’importance d’un environnement positif, non seulement pour l’enfant, mais aussi pour la mère.

« Un vieil adage s’applique à notre recherche : la meilleure chose qu’un père puisse faire pour ses enfants, c’est aimer leur mère », déclare le directeur adjoint du CRHD et chercheur principal, Michael Meaney, Ph.D. « Nous avons démontré que les mères stressées sont distraites, insensibles à leurs enfants et souvent assez dures à leur égard. De plus, nos plus récents résultats démontrent que cet effet peut se transmettre aux prochaines générations. Faire en sorte que nos mamans soient heureuses devrait être une priorité. »

La nouvelle étude de Michael Meaney, publiée dans un récent numéro de Biological Psychiatry, a porté sur le comportement maternel des rates. Les résultats ont démontré que lorsque les mères attentionnées sont stressées pendant leur grossesse, elles deviennent plus négligentes. Cet effet a été mesuré en observant la fréquence du léchage et du toilettage des ratons et s’est reflété dans des changements au niveau des protéines de leur cerveau. Le plus étonnant, c’est qu’on a observé les mêmes facteurs comportementaux et biologiques chez leurs petits et chez la progéniture de ces derniers, c’est-à-dire que cet effet est intergénérationnel.

« Notre adage va encore plus loin », ajoute Michael Meaney. « Le mieux qu’un grand-père puisse faire pour ses petits-enfants, c’est aimer leur grand-mère. »

Michael Meaney, professeur James McGill aux Départements de psychiatrie et de neurologie et neurochirurgie de l’Université McGill, mène également, avec ses collègues, un projet d’étude sur trois ans des enfants présentant une vulnérabilité aux problèmes de santé mentale à la naissance. Les chercheurs tentent de déterminer si des stress liés à une mauvaise alimentation, une dépression, le tabagisme ou un manque de soutien vécus par leurs mères pourraient être à l’origine de la vulnérabilité accrue de ces enfants.

« Cette recherche menée dans tout le pays nous permettra peut-être d’offrir aux parents des moyens de faciliter l’adaptation de leurs enfants à leur environnement et de mieux les préparer à gérer le stress », conclut Michael Meaney.
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Pour approfondir:


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More on the research work of Michael Meaney, PhD

A Mother's Touch: Crucial in Child Development
By Tania Elaine Schramek

Give Michael Meaney, PhD, of the Douglas Hospital Research Centre five years and he may be able to tell us how to better prepare our children for some of the future challenges they may face. The studies he has conducted on laboratory rats to date already have revealed much in this respect. Specifically, they have shown that a mother's touch may not only be a comforting and pleasant experience for her child, but may also be a means by which genes involved in shaping our response to stress get turned on or off.

Michael Meaney explains that the possible rat equivalent to a human mother's touch is licking. Much like in humans, different "parenting styles" exist among rats, such that some rat mothers lick their pups more than others. He has shown that, when exposed to stress, the offspring of high-licking mothers produce lower levels of stress hormones, including glucocorticoids.

The stress hormones are released to help the body deal with a threat or a stressor. In the short-term, this rise in glucocorticoids is adaptive; however, repeated or long-term use of this stress-response system can have detrimental effects and has been linked to heart disease, diabetes, immune dysfunctions, and mental illness. Moreover, while glucocorticoids help to ensure the adequate function of a brain structure (called the hippocampus), which is involved in learning and memory, excess glucocorticoids have been linked to damage of the hippocampus and to poor memory. Thus, there are clear advantages in having a high-licking mother. Under certain conditions, the pups reared by high-licking mothers are calmer during stress, and show a greater capacity to learn, relative to pups reared by low-licking mothers.

It appears that the stimulation provided by licking produces changes in the function of genes in the pups' brains. While a pup is in the womb, genes that help guide the normal development of the brain and body are turned on and off through a variety of processes. When a rat mother licks her pups, she turns on the gene involved in reducing the amount of glucocorticoids they will release in the face of stress.

From Rats to Humans

How does this translate to humans? Over the next five years, Michael Meaney and his colleagues from across the country will examine whether aspects of parental care, such as touch, have the same effects on the DNA of human babies. This $4 million study, called the MAVAN project (Maternal Adversity Vulnerability and Neurodevelopment) and supported by the Canadian Institutes of Health Research, should provide invaluable data on the effects of parental care on child development.

There are, of course, differences in parental care in humans. Mothers with severe depression for instance, can have difficulties bonding with their children, and tend to touch and caress their babies less than others. Michael Meaney and his group will therefore follow a group of depressed mothers throughout pregnancy and, for the next four years, will compare them to a control group of mothers without depression.

Although all of the depressed women will be offered treatment, past research indicates that a third of them may not respond. Interestingly, Michael Meaney has shown that, when a rat mother is exposed to stress during pregnancy, she tends to lick her pups less. In humans, being depressed during pregnancy can be considered a form of stress, which has been shown to render children more vulnerable to certain health and developmental problems. Thus, when the babies are born, they will be tested for 22 genes known to be related to aggressive or antisocial behaviour, and to learning difficulties such as Attention Deficit Disorder. Michael Meaney and his group will also follow the cognitive and social development of these children for five years. Given the link between glucocorticoids, brain development, and memory, they will also perform brain scans and measure stress hormones levels throughout the study.

If the patterns observed in humans are comparable to data obtained in rats, Michael Meaney predicts that the children of mothers who are less engaged with their children may be predisposed to problems such as Attention Deficit Disorder. He cautions however, that these findings may not be as deterministic as they appear on the surface. Recent evidence from his laboratory suggests that these effects are reversible. If a pup from a low-licking mother is "adopted" by a high-licking mother, it shows normal development. This reversal can even occur if the pup is past puberty. Placing the pup into an enriched environment reverses the effects of early maternal care on stress responses and learning.

Moreover, Michael Meaney explains that having a higher response to stress is not always a bad thing. The environment one is raised in plays a very important role. One study, conducted in Montreal, in poor neighbourhoods with high crime rates, showed that boys who don't get into trouble actually have higher cortisol levels than boys who join gangs and engage in criminal activity. He argues that their higher stress levels may make them more fearful and less likely to get into trouble.

Through this large countrywide effort, Michael Meaney and his colleagues may provide parents with insight into how they can help their children adapt to their environment and better prepare them to deal with stress. Moreover, the MAVAN project may potentially show HOW the complex interplay between our genes and the environment takes place.


À propos du Douglas (Christine Zeindler extrait de www.carrefourfamilles.com)

Fondé il y a 125 ans (1881-2006), l’Hôpital Douglas est un centre d’excellence dédié aux soins, à la recherche et à l’enseignement en santé mentale. Affilié à l’Université McGill et à l’Organisation mondiale de la santé, le Douglas traite des gens aux prises avec la dépression, la schizophrénie, les troubles de l’alimentation, l’hyperactivité avec déficit de l’attention et des affections dégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Son Centre de recherche est le deuxième plus important au pays, avec un effectif de plus de 60 scientifiques et chercheurs cliniciens et 180 étudiants universitaires.

Cette équipe travaille sans relâche à élucider les causes des troubles mentaux – qu’elles soient génétiques, environnementales, culturelles ou sociales – tout en élaborant des outils diagnostiques, des traitements et des méthodes de prévention.

(F.A.)

mardi, 17 mai 2005

Bien-être pour bien Naître

« Bien naître pour bien être » est la devise des symposiums de périnatalité qu’organise depuis 3 ans l’Institut en Santé et Périnatalité de Montréal. Cette année encore, cette rencontre réunissait de nombreux chercheurs internationaux qui nous offraient un véritable voyage initiatique dans le monde des couples, des parents et des enfants. Qu’ils oeuvrent sur de la matière physique ou sur des concepts psychologiques, qu’ils accompagnent des femmes enceintes ou des « enfants malades de leurs parents » tous ont compris que pour préserver la vie, quelle qu’elle soit, il faut agir au début de la vie et poser sur la santé un regard évolutif. Dans les années 90, le Dr DODSON affirmait que tout se joue avant 6 ans ; le passage au 21ème siècle nous a propulsé vers l’importance de la vie in utero que l’on peut suivre grâce aux ultrasons et qui nous montre que le fœtus est une personne. Dans un futur proche la science nous emmènera encore plus près du passé, c’est à dire aux premiers instants de création d’un être humain.

Le Pr. BRUCE LIPTON fait partie de ces chercheurs qui voient l’univers dans les cellules qu’ils observent. Enseignant universitaire aux États-Unis, il a orienté son travail sur les cellules souches qui représentent le potentiel de création de tout être vivant. La question qui se pose face à ces cellules originelles est de savoir qu’est-ce qui leur permet un jour de se spécialiser (donner une cellule osseuse, tandis qu’une autre va donner une cellule nerveuse, etc.). Ses conclusions viennent renverser les vieux schémas de la toute puissance génétique.


Dans la science classique, tout est contrôlé par les gènes et le mental n’a aucune influence sur le comportement du vivant. Le darwinisme privilégie l’hérédité comme source de nos caractères et L’ADN, comme le moteur de transmission de ce déterminisme. Cette conception a l’avantage de considérer l’être vivant comme une machine dont on pourrait remplacer les gênes défectueux grâce aux manipulations génétiques. Ce qui sous-entend que l’aide serait toujours extérieure et que nous aurions toujours besoin de notre garagiste génétique.



Les gènes servent à programmer les protéines, substances de construction de notre organisme. Selon cette théorie, ils seraient les architectes qui décident de la taille, des matériaux, du nombre de pièces de la maison qu’est notre corps.
En vertu de cette comparaison, on peut imaginer que plus l’immeuble est grand et complexe, plus il y aura d’employés dans le bureau de l’architecte pour travailler à ce projet. Or, les découvertes du génome, sur lequel le monde scientifique avait investi beaucoup d’espoir ces dernières années, sont décevantes. Le corps humain, ensemble harmonieux de trillions de cellules, a besoin de 25.000 gènes pour s’organiser tandis qu’un nématode, ce petit ver composé d’un millier de cellules à peine, possède 24.000 gènes.
Il semble donc que les gènes ne soient pas ce qui permet de définir la complexité et la suprématie de l’espèce humaine.

Le Pr. LIPTON s’est ensuite intéressé à ces protéines qui sont l’assemblage de quatre acides aminés basiques contenus dans l’ADN et qui sont l’équivalent des briques nécessaires à la construction de l’immeuble de notre organisme.
Dans cette optique, on peut garder la métaphore de l’architecte pour les gènes qui décident bien de la couleur des yeux, de la taille, etc., mais sans nous dire qui décide de cela. Les gènes seraient donc bien le programme mais, en aucun cas, le programmeur de cet agencement protéinique qui bouge et évolue pour donner les fonctions vitales. Certaines protéines régulatrices forment un manchon autour de l’ADN, ce qui empêche de lire les gènes. Elles sont une sorte de protection des informations primordiales (comme on préserverait un vieux parchemin du contact de la lumière ou de l’air pour éviter qu’il ne se désagrège). Lorsqu’il est nécessaire d’avoir une information, ces protéines libèrent l’accès à l’ADN pour faire une photocopie du gène adéquat qui va permettre, par le biais de l’ARN (sorte de lecteur du gène) de coder pour une nouvelle protéine mieux adaptée à la situation.


Mais comment savoir quelle protéine est la mieux adaptée ?

Dans notre comparaison avec la maison, comment l’architecte peut-il décider d’utiliser du bois ou des façades métalliques pour réaliser le bâtiment ? Il va le savoir en vous écoutant, en percevant vos besoins, vos désirs, vos goûts afin de pouvoir réaliser ce qui vous sera le plus adapté, à ce moment-ci de votre existence. Il se peut que vous adoriez les maisons en briques à 30 ans et que vous préfériez la chaleur du bois à 50. Il devra s’adapter à vos besoins.

Bruce LIPTON a mis en évidence que les protéines sont, en fait, ce qui va moduler les choix de réaction cellulaire. Oui. Elles sont sensibles à un signal extérieur. Ce sont elles qui écoutent nos besoins et lorsqu’elles perçoivent une modification du milieu extérieur, par exemple besoin de sucre ou besoin d’oxygène ou sensation de plaisir ou de douleur, elles vont décider d’aller lire le gène adéquat pour obtenir la meilleure réaction chimique face au besoin entendu. L’ADN serait dans ce cas passif, il n’est là que pour être lu, comme le vieux parchemin ; il est une source de référence, sorte de mémoire originelle de l’univers qui ne détermine rien mais qui offre la possibilité du tout. Cela s’appelle « un contrôle cellulaire épi génétique » c'est-à-dire au dessus de la génétique, qui est la base même de la nouvelle science.
Cette vision d’une matrice animée par un signal extérieur vient rejoindre les dernières données de la physique quantique dont la notion principale est que rien n’existe en soi sans la participation de l’observateur. Inné et acquis peuvent donc avancer main dans la main sur le chemin de l’évolution. « L’acquis peut être changé et l’inné réécrit par la prise de conscience ».

Qu’est ce qui influence notre perception de l’environnement ?

Toujours selon le Pr. LIPTON, il existe trois choses qui peuvent influencer le signal reçu par la cellule. La première est de l’ordre traumatique, physique, la seconde d’ordre toxique, chimique et la troisième purement mentale.
« L’esprit influence la matière » est un postulat bien connu des traditions spirituelles ; les travaux de Bruce LIPTON ont fait le chemin inverse pour montrer la réaction de la matière à l’esprit. Le développement des sciences cognitives et du fonctionnement du cerveau ont permis d’affiner les origines de la pensée. Ainsi, 85 à 95 % de notre fonctionnement se fait en pilotage automatique grâce au cerveau archaïque, qui permet de réguler les fonctions vitales sans avoir à y réfléchir. Les programmes de ce cerveau qui nous laisse libre de parler du dernier film tout en conduisant ou en faisant la cuisine, viennent de l’apprentissage des générations précédentes, autant humaines qu’animales. C’est un programme performant, mais qui ne conduit qu’à des habitudes bien confortables et instinctives mises en place par observation de notre environnement. Nous savons maintenant que le nouveau-né, et aussi le fœtus, sont de véritables récepteurs de sensations. Leur cerveau fonctionne en ondes delta, comme si le bébé n’était qu’un observateur derrière une vitre, sans possibilité d’agir sur le monde qu’il perçoit.

Tout l’environnement psychologique autour de la grossesse laisse une empreinte que le cerveau archaïque va ensuite relire sans cesse, telle une disquette efficace. Si la mère a une réaction de peur en voyant une araignée, l’enfant enregistre cette réaction comme LA réaction appropriée, puisqu’elle vient de sa mère.

On sait que la stimulation sensorielle est primordiale pour le développement psycho moteur de l’enfant. Mais il apparaît désormais certain que cela commence bien avant de pouvoir concrètement toucher ou embrasser ou regarder bébé. Puisque nos cellules réagissent à des perceptions extérieures, nos comportements seraient issus de situations vécues dans les premières années de notre vie.
Ce concept a été largement élaboré par Marc FRÉCHET, psycho clinicien français aujourd’hui décédé, dont les travaux ont été repris par le Dr Claude SABBAH sous la forme du Projet Sens. Cette notion met en évidence l’importance des pensées lors de la conception d’un enfant, le pourquoi nous faisons un enfant, consciemment, mais surtout inconsciemment, l’importance du vécu et du ressenti des parents et de l’entourage pendant la grossesse et bien sûr de ce qui se passe et se vit à l’accouchement. Cette période s’étend jusqu’à la première année de vie pour certains, pour d’autres elle peut aller jusqu’à 18 mois voire 2 ans, toujours du fait de cette plasticité cérébrale du nouveau-né. Toutes les disquettes mises en place à cette période sont comme nos programmes par défaut. Tant qu’ils fonctionnent, nous ne sentons pas le besoin de changer la taille des caractères ou la police pour écrire notre vie. Mais quand la maladie ou des troubles comportementaux apparaissent, ou que nous en sommes à notre nième divorce ou licenciement, c’est que nous fonctionnons avec un Windows 98 à l’heure du XP. Cela ne veut pas dire qu’il faille se moderniser, mais cela signifie qu’il y a discordance entre le hardware et le software. Le travail sur le Projet Sens met en évidence une intime relation entre les troubles d’apprentissage scolaire et les stress ressentis par les parents durant la période périnatale. Le nouveau-né et le fœtus apprennent par perception et plus tard, l’enfant apprend en relisant les disquettes initiales et non pas selon ce que lui dit le professeur. L’étude du Projet Sens montre également l’importance de l’inconscient parental sur nos choix professionnels et amoureux. Nous pouvons donc souhaiter comme le propose Claude SABBAH, que
« l’homme du troisième millénaire nettoie les programmes pour passer de l’ignorance à la connaissance.»

Nous sommes ce que nous pensons.
Tous ces chercheurs parlent de la même chose, chacun utilisant son expertise qu’elle soit au niveau de l’infiniment petit cellulaire ou de la psychologie, pour montrer que nous sommes ce que nous pensons. La physique quantique valide de telles notions car elle nous apprend aujourd’hui que rien n’existe en soi, que tout est modulé au niveau subatomique par le regard de l’observateur. Nous participons donc à la création de la vie.

Au niveau de la grossesse, cela veut dire que nous ne sommes pas uniquement actifs pour qu’un ovule et un spermatozoïde se rencontrent. Toutes nos attitudes, joies et peurs vont influencer le bébé non seulement dans sa psyché, mais bel et bien aussi dans son corps. Beaucoup de ses réactions seront modulées et apaisées par un environnement favorable au couple parental. Parfois, lorsque les événements sont trop durs à vivre, il se peut que les parents basculent en pilotage automatique et qu’ils envoient des messages dysfonctionnels. Ils ne sont pas responsables des maladies transmises à leur enfant et il est primordial de le répéter à tous ceux qui ont donné vie à des enfants ayant des maladies congénitales. Aucun parent au monde ne veut que son enfant soit malade. Tous les messages dits « maladisants » étant gérés par le cerveau archaïque, ils peuvent être reformulés par le néo cortex en les ramenant à la conscience.

Le Dr SABBAH a cité des cas de malformations in utero repérées à l’échographie et qui avait disparu à la naissance suite au travail de reprogrammation biologique. Les recherches de ces innovateurs nous amènent ainsi à conclure que les maladies génétiques n’existent pas. Elles sont de simples erreurs de fonctionnement ponctuel, donc reprogrammables, sans déterminisme absolu. « Nous avons plus de pouvoir que ce qu’on nous a dit » affirme Bruce LIPTON. Cette vision pourrait être bien dérangeante, certes, mais elle est aussi source d’une nouvelle idée de notre « bien naître. » Ce que confirme Le Dr David CHAMBERLAIN, psychologue américain en disant « de toutes façons le bébé sait tout et tout le temps.» Cette révélation sera une évidence pour les générations futures mais demande que nous, parents et grands parents, éducateurs et personnels de la périnatalité et ex-enfants arrêtions de nous mentir !


Isabelle BURNIER
www.consciencecellulaire.com

références
www.santenaissance.org
www.brucelipton.com
www.biologie-totale.org

(F.A.)

vendredi, 11 mars 2005

Influence du vécu sur la transmission de la santé

Issus de la thèse de Nathalie Séguin et de François Amigues sur: "Science, art et philosophie de l'ostéopathie dans la transmission de la santé à travers les générations", voici quelques réfexions à partager sur la santé, la maladie et les principales influences de la transmission de la santé:

LA SANTÉ
La vie est une puissance créatrice et organisationnelle diffusant dans l’univers sa force, sa puissance, qui anime et structure les créatures à travers des centre d'équilbres corporels rythmiques et volumiques, en vue d’une fonction exprimant un des aspects de la vie selon des règnes croissants en ordre et en capacité d’expression.

La santé est perçue dans les fondements de l’ostéopathie comme étant au service de l’évolution des espèces, selon les lois de l’esprit, de la matière et du mouvement. L’ostéopathie est donc une science vitaliste théiste qui a des devoirs envers la santé et la vie. Son mode de participation à ce contrat est d’ordre empirique expérimental et intuitif, mais trouve une modélisation dans les mathématiques objectives de la physique quantique.
Dans cette perspective évolutionniste, la santé est donc un moyen indispensable au service des buts de perfectionnement de la structure humaine pour y déployer son potentiel d’expression de la vie.

La santé est basée sur une unité fonctionnelle structurée par un principe unifiant et organisant, un principe d’interrelation et d’échanges et un principe d’autorégulation et de surveillance.

La santé est structure; ce qui définit des lois fonctionnelles. L’anatomie en est le plan et le programme. L’embryologie est le fondement organisé par cette intelligence unitaire, qui canalise le Potency en une force structurante embryonnaire différenciant les cellules pour développer le plan de vie de l’être humain, après une révision embryonnaire accélérée des règnes précédents.
La physiologie exprime les lois régissant les fonctions d’expression de l’être humain selon un lien mécanique d’individualisation des structures, un lien fluidique d’échanges entre les systèmes et un lien neurologique d’autogestion et de préservation. Ceci dans un programme d’évolution permettant l’originalité de chaque créature.

Conclusion:
La santé est le résultat d’une idée, d’une information organisée en un champ ondulatoire de forces animant des particules en mouvement. En ostéopathie, cette idée est le souffle de vie, qui anime chaque cellule. L’anatomie et la physiologie permettent d’évaluer et de suivre l’action correctrice des forces biodynamiques du corps pour entretenir la santé.

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La maladie:
La maladie apparaît comme une conséquence du système d’autorégulation et de préservation du message, de l’idée portée par la vie animant les créatures vers leur destinée d’épanouissement de leur potentiel. Elle est donc la meilleure réponse d’adaptation à la vie dans son processus d’auto-correction pour la ramener vers la manifestation de son haut degré d’expression.
La santé est donc soumise aux exigences d’un programme pour exprimer les fonctions confiées à notre structure précise d’être humain. Elle est donc dépendante d’une idée sous-jacente à la forme qui la véhicule.

Pour les civilisations primitives, cette idée est spirituelle et dépend de la vie intérieure de l’individu et de l’état de la société avec laquelle il vit.
Pour les religieux, la santé dépend de la connaissance de nos richesses et de notre prédestination, ainsi que du désir de se tendre vers cette harmonie.
Pour les scientifiques, refusant d’abord ce lien entre vécu et santé, la maladie est un ennemi autonome qu’il faut combattre.

L’arrivée des sciences psychosomatiques et de la physique quantique est en train de reconnaître à la santé des causes inhérentes au niveau de l’épanouissement de l’individu.
L’ostéopathie apporte une synthèse des courants primitifs et modernes. La notion de qualité de vie semble une des causes les plus déterminantes pour la qualité de la santé.

On semble donc développer la biologie de sa biographie, dont les racines se trouvent dans le vécu de ceux qui nous précèdent. Nous poursuivons ainsi une course évolutive qui demande des adaptations, des véritables mutations d’un ordre existant en un nouvel ordre plus expressif au cours de cycles de la vie et au fur et à mesure de la prise de possession de notre condition humaine.

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Philogénèse et influences familiales sur la santé:

La phylogenèse nous permet de prendre conscience des potentiels que nous possédons par comparaison aux autres règnes, donc du plan et des responsabilités qui en découlent pour être en congruence avec notre structure vivante.

Les règnes nous révèlent un passage de l’immobilité minérale au mouvement végétal – du mouvement aux émotions dans le règne animal et des sentiments à la pensée avec le règne humain.
Cette évolution suit fidèlement celle de la complexification de nos membranes, de nos liquides et de notre système d’autorégulation neuro-hormonal, tout au long de l’intégration graduelle de la vie végétale, animale et humaine. Cette dernière acquisition semble être le champ d’expérience de toutes nos difficultés...

Les ancêtres portent en eux une force dégénérative issue de la non-résolution de leur prédestination humaine. Cependant, les traces de réalisations formidables dans le passé de l'humanité honorant la créativité et la beauté humaine d’expression de la vie, nous donnent l’espoir d’exprimer notre prédestination.
Il persiste une influence idéative de ce riche potentiel (force embryonnaire) mais aussi une influence de cette force dégénérative (récupérés pendant la vie fœtale) empêchant de l’exprimer qui se perpétuent entre les générations et s’enrichissent ou s’appauvrissent selon les expériences de ceux qui nous précèdent (récupérés pendant la vie fœtale). Cette influence détermine le socle de notre évolution personnelle.

Ainsi, la conception et la grossesse détermineront le tempérament de l’individu, son terrain, son champ d’expérience de vie. La neurologie cognitive et la notion de spasme endocrânien nous renseignent sur le contenu et la détection de ces programmes de réaction préétablis dans le tempérament.
En ostéopathie, le niveau de santé inhérent à l’homme est toujours présent et véhiculé dans le corps grâce aux fulcrums rythmant et centrant chaque volume présent dans le corps. Ces fulcrums canalisent le souffle de vie dans une forme selon une idée, une émotion, une force, une fonction et une structure qui leur sont propres. De l’alignement de ces coordonnées dépendent la force du fulcrum et sa possibilité de transmettre la santé.

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Influence de l'héridité parentale sur la santé:

L’hérédité de la combinaison du double vécu parental représente donc une grande influence dans la détermination de l’architecture du corps des enfants, donc des futurs parents. À leur tour, chacun des parents rajoute la somme des expérience de son vécu, dévaluant ou enrichissant le socle de leur hérédité. Dilapider ou fructifier le tempérament, ce sol qu’ils ont reçu en héritage, ne dépend alors que de la force de leur caractère à transmuer et épanouir la vie présente au sein de cette structure.
Dès lors, il est du devoir de chacun de participer d’une part à la résolution des lésions résultant de limitations innées ou acquises et, d’autre part, de favoriser à l’émergence de cette vitalité intelligente et auto-structurante délivrée par le corps.

S’interroger sur le désir qui a présidé la naissance permet de mieux comprendre le terrain et le tempérament d’une personne, mais aussi peut servir à le faire évoluer en renforçant la vitalité, donc son caractère. Il en découle un caractère fort favorisant le reflet des meilleures intentions dans le désir d’enfant.

Enfin, les circonstances temporelles, les influences magnétiques du lieu, des radiations en présence peuvent influencer la qualité de la conception et les agencements de l’œuf initial. De nombreuses influences trouvent donc leur point de rencontre focal à ce moment et déterminent la qualité du réceptacle de la vie qui s’y insufflera.

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L'influence de la gestation sur la santé:

La gestation est donc le moteur du développement des potentiels humains apportés par le souffle de vie primordial. Ce plan initial est cependant personnalisé par les caractéristiques originales de l’enfant, par la transmission des caractéristiques physiques et psychiques des parents ainsi que sous les influences du vécu maternel qui peut provoquer des mutations génétiques, des engrammes, des modifications dans le développement de l’enfant pour le meilleur ou pour le pire.
Des possibilités inouïes résident dans cette période pour l’évolution du corps, de la santé et du tempérament de l’enfant.
L’embryocinèse est donc gouvernée par cette force vivante, ce "Potency organisateur" qui initie le développement de l’œuf et persistera toute la vie sous la forme d’une force embryologique d’autoguérison spécifique à la vie de l’enfant. Cependant, cette force devra composer avec le matériel génétique et transgénérationnel des parents réintégré pendant la vie foetale, ainsi qu’avec les matériaux apportés par la mère durant la grossesse.
La morphogenèse des organes eux-mêmes est donc sous l’influence qualitative de ces matériaux apportés par la mère. Ils sont de nature physique, émotionnelle, mais aussi idéative. De plus, il existe une interrelation bilatérale materno-foeto-placentaire, dont la qualité et l’intensité de l’échange influera le vécu harmonieux de la grossesse autant pour l’enfant que pour la mère.

En résumé, les influences s’exerçant sur la période prénatale vont toucher directement la structuration biologique de l’être et les bases de sa santé.
Il en découle une autre approche de la gestation vers l’enrichissement de cette période exceptionnellement déterminante où chaque intervenant peut offrir sa richesse dans l’amélioration du confort physique et l’harmonisation de la trinité femme, enfant, grossesse.
La convergence des recherches multidisciplinaire sur cette période amène des considérations importantes en matière d’alimentation, de stimulation sensori-motrice précurseur du bon développement neurologique et au niveau de l’enrichissement du vécu émotionnel du couple et des images véhiculées durant cette période.
On peut donc dire que les bases de la santé se bâtissent et se transmettent pour la plus grande part in utero.

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Quand à la naissance:
Les facteurs mécaniques exercés lors de la naissances sont d’une importance primordiale.
Ils sont le résultat de données biomécaniques issues de l’état de santé de la maman et du déroulement de la grossesse, ainsi que des conditions de stress affectif ou techniques lors de la délivrance.
Ces facteurs ont déjà été parfaitement décrits de nos jours, ainsi que les signes d’appels à un traitement approprié.
De la prise en considération grandissante des facteurs précités, nous assistons fort heureusement à la diminution de l’interventionnisme médical.
L’ambiance générale de la naissance est donc elle aussi en pleine évolution afin de sécuriser et de respecter la sagesse naturelle et les besoins intuitifs de la parturiente.
Enfin, la reconnaissance des dimensions psychologiques et spirituelles de la notion d’accueil de ce nouvel être est en plein cheminement dans certaines unités d’accouchement et on peut espérer que cette ré-humanisation de la naissance prendra bientôt le pas sur la technologie pour la remettre à sa vraie place de surveillance. L’ostéopathie a un rôle privilégié à jouer dans toutes ces déformations structurelles de la naissance et tout simplement dans la vérification et l’harmonisation des contraintes vécues dans ces premiers moments. Sa participation à l’expression de la vie débute à la naissance.

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Influences de la petite enfance sur la santé:

Jusqu’à trois ans environ, l’enfant, à l’inverse des animaux, finit sa gestation pour acquérir une autonomie relative. Durant cette période, les mêmes influences que celles de la gestation seront prédominantes dans son développement. Sa nourriture change de couleur, mais provient de la même source. Nourri par le sang in utero, il sera nourri par le lait maternel dont les propriétés physico-affectives ne sont remplaçables par aucun substitut. La stimulation sensori-motrice, sans l’interface utéro-placentaire, s’affine et finalise les capteurs sensoriels, la connexion motrice et cérébrale. Enfin, la vie végétative du nourrisson s’épanouit par les relations psychoaffectives établies avec ses parents. Cette période de grande plasticité corporelle est une des plus favorables pour des traitement pouvant corriger des lésions avant qu’elles ne prennent racine dans le corps.

Influence de l’enfance:

Jusqu’à six ans, le corps finalise son développement sensorimoteur. Puis, il établit les bases de sa morphologie en commençant la densification de sa structure. Sa vitalité peut facilement masquer les lésions qu’il subit. La découverte de son environnement par la curiosité et la peur participe au développement de son système nerveux jusqu’à l’adolescence. Tout ce qui est vécu, toutes les influences sont encore transformées en sensations de plus en plus fines.

Influence de l’adolescence:

L’orage hormonal bouleverse, modifie et définit sa physiologie pour le rendre adulte. C’est aussi la phase d’installation des grands schémas relationnels. Tout ce qui est vécu, toutes les influences sont transformées en émotions.

Influence de la vie adulte:

Enfin, l’approfondissement de la vie mentale plonge l’adulte dans la recherche créative du développement de ses potentiels spécifiques. Les nombreux défis qu’il relève pour cela lui font souvent traverser des surtensions de tous ses systèmes et l’expose davantage aux traumatismes physiques dans l’édification de sa réalisation. Tout ce qui est vécu, toutes les influences sont traduites, en plus de sensations et émotions, en concepts, raisons et intérêts qui influeront sur sa force mentale et spirituelle.


C’est donc bien durant la période prénatale que les influences environnementales seront les plus déterminantes dans la mise en places des paramètres biologiques de la santé. Ces outils de connaissances ontologiques sont très importants pour savoir comment la santé va être touchées selon les moments, au cours du cycle de la vie, où des événements marquants vont se dérouler.

mardi, 01 février 2005

Santé des parents et conception

Issus de la thèse de Nathalie Séguin et de François Amigues sur: "Science, art et philosophie de l'ostéopathie dans la transmission de la santé à travers les générations", voici quelques réfexions à partager sur la santé.

INFLUENCE DE LA SANTÉ DES FUTURS PARENTS ET PRÉPARATION À LA CONCEPTION

Des facteurs précédents, il ressort la prédominance du génome parental et de leur état de santé personnel dans le conditionnement de la santé qu’ils transmettront à leur enfant. C’est pourquoi c’est en eux qu’il nous intéresse d’approfondir ce pouvoir d’initier la transmission d’une santé de qualité.
Le Dr Fulford nous montre les effets de ce pouvoir et notre responsabilité de le prendre en main :
« la race humaine continue d’évoluer, et […] cette évolution se manifeste dans notre ADN, dans nos hormones, et à travers tout le corps… Les traumatismes de guerre, et les immenses changements sociaux les uns après les autres, laissent un pays délabré, faisant balancer le pendule loin des impulsions nobles, et créant une atmosphère de désir matériel et un manque de respect pour la spiritualité… Peu de gens comprennent que les traumatismes physiques ou psychologiques, s’impriment dans le système nerveux. Mais quand vous pouvez vous débarrasser des effets négatifs des expériences passées, la chimie du corps change et vous devenez plus ouvert à l’évolution. Votre attitude envers le monde change, et vous commencer à sentir une lumière, la radiation qui émane des fréquences supérieures et résonne dans le corps. »

L’hérédité : l’inné

Il ne s’agit plus de nos jours, de confronter l’inné et l’acquis. Nous savons désormais que les deux sont prépondérants dans la qualité de notre vie. Cependant, il est important de distinguer la valeur et la signification de chacun.
Ce qui est inné représente la base expérimentale de notre vie. C’est le socle de référence qui conditionnera et limitera nos possibilités d’expression. D’ores et déjà, il est capital de dissocier l’être de ce qui limite son expression. Nous retrouvons le résumé densifié de toutes ces limites dans le corps, sous formes d’impaction, de déformation, de segments facilités et de toutes les lésions ostéopathiques jusqu’aux spasmes endocrâniens et aux déphasages de rythmes. L’être est, comme la santé, un mystérieux réservoir de tous les possibles, avec une originalité qui le colore. Ses limites, nous l’avons vu, sont le résultat d’une association unique d’un ensemble de caractéristiques, sélectionnant leur originalité au sein des structures parentales. À celles-ci se rajoutent toutes les influences qui ont gouverné la motivation de la conception, le déroulement de la grossesse et les conditions de la naissance. Voilà dépeint le tableau des influences que subit chaque être qui s’incarne. F. Dolto nous interroge alors :
« la condition de l’être humain ne serait-elle pas de se délivrer des marques et des traumatismes de la vie fœtale, puisqu’on est obligé de prendre en charge le passé, le vécu des ascendants ? »
Or, l’ostéopathe possède la capacité d’agir sur ces lésions ostéopathiques qui représentent l’effet pathologique de ces influences, tout en sachant que la possibilité de les effacer est impossible, mais que leur transformation partielle entre dans la balance de ce qui pourra ne plus être transmis à la descendance. Ce sont ces fameuses lésions « constitutionnelles » du schéma postural, sur lesquelles il est tellement important de travailler chez les nouveau-nés .
Reprenant l’idée précédente du Dr Fulford D.O. au niveau du vécu individuel, chaque accident, chirurgie, toxémie, chaque peur, fuite, combat, statu quo, conflit, passion, mais aussi chaque habitude, comme tout effort de dépassement, de sacrifice, d’épanouissement… et tout ce qui est vécu de significatif s’imprègne dans nos rythmes tissulaires, notre système nerveux, hormonal, vasculaire, lymphatique, jusqu’à l’anatomie de nos formes.
Ainsi se modifie subtilement la structure de notre corps et influence le patrimoine génétique que nous allons transmettre. En effet, on sait désormais combien le stress (négatif ou positif) entre en jeu dans les phénomènes de mutation génétique spontanée.
Si cela est vrai entre parents et enfants, la loi s’applique bien sûr aux grands et arrière-grands-parents… Chaque génération va ainsi, selon les lois de la transmission précitées, réactiver une lésion ou une qualité déjà présente, communiquée par leurs parents, en plus d’ajouter dans leur tissu l’effet de leur vécu.
Si l’on suit la chaîne ainsi établie dans les familles, c’est une somme immense de vécus successifs qui se transmettent d'une génération aux autres. Une fragilité dans un tissu ou une vitalité extraordinaire native ne semblent donc pas le fruit du hasard, mais bien le résultat d’une somme d’activités inhérentes aux générations précédentes. Cette notion devient alors une piste considérable dans la recherche des origines d’une lésion ostéopathique native qui ne semble pas trouver de lien ni avec la naissance, ni avec la gestation, ni avec la conception. Même lorsque l’histoire contemporaine traumatique ou stressante de la personne est assez riche d’explications connues, il devient dès lors toujours intéressant de connaître les caractéristiques de sa famille pour deviner la trame de fond de son existence et ses prédispositions à l’hyper – ou l’hypo-réaction face à une situation de vie donnée.

Le vécu : l’acquis

À cette base solide, héritée totalement du passé qui nous précède, se rajoute par couches successives la somme de nos expériences conscientes pour bâtir notre niveau actuel d’expression. L’acquis n’est que la pointe de l’iceberg, mais aussi le fil d’Ariane permettant d’en explorer la partie cachée. Il est très significatif, puisque c’est à travers lui que nous exprimons et que nous tentons, souvent infructueusement, de comprendre nos impulsions, attractions et réactions. Globalement, il ressort de ces constats, l’idée que les influences s’ajoutent par couches, dont la dernière semble être la plus active .
Le temps durcit les choses, densifie la matière et la structure se déshabite. Le dialogue avec les tissus sera alors difficile, la réponse parfois inexistante de la part d’un tissu lésé depuis « presque toujours ». Mais si on se demandait comment veut vivre ce tissu, si on s’adressait à son potentiel interne plutôt qu’à la lésion qui vient de l’extérieur, à l’ADN : « The most powerful energies in the world DNA » comme le mentionne Rollin E. Becker D.O., on pourrait établir avec l’organisme une relation unique, et permettre au potentiel de santé propre à l’individu de s’exprimer, de se mettre en marche pour corriger la lésion elle-même. Enfin, lorsqu’on établit le lien dans sa conscience entre les lésions ostéopathiques et le vécu qui les sous-tend, on peut mieux comprendre pourquoi il faut attendre d’obtenir le consentement perceptif des tissus avant toute correction, afin de ne pas forcer le corps à se dégager d’une lésion qui peut être encore importante pour lui, qui l’aide à se structurer. Cette notion est difficile à concevoir, mais la connaissance de l’importance du stress modéré dans le bon développement du système nerveux peut nous y aider. Si l’on n’y prend pas garde, on peut décompenser un système qui n’était pas prêt à se libérer de ce qui l’équilibrait et l’éduquait en quelque sorte, et finalement devenir iatrogène en voulant bien faire . Alors, par ce travail d’attention et de patience, l’ostéopathe peut jouer son rôle de catalyseur dans « tout ce cycle d’épreuves à traverser avant de pouvoir véritablement épanouir, libérer ce que chacun a d’unique, de spécifique, c’est-à-dire de singulier à chacun de nous. »

Comment préparer les futurs parents ?

Notre cher fondateur de l'ostéopathie, A.T. Still était un visionnaire, un homme qui croyait à l’évolution de l’homme. En traitant les gens avec les nouveaux principes de l’ostéopathie, il aidait l’individu à se soulager de ses souffrances morales et physiques et contribuait du fait même à la santé des générations futures, conclusions qui découlent de ce principe de dégénérescence héréditaire ci-haut mentionné qui, naturellement, nous amène inversement et profitablement vers le redressement et l’optimisation des legs à notre descendance.

• Solutionner les conflits non résolus:

Toute lésion présente dans le corps peut s’assimiler à quelque chose perçue comme une agression qui a dépassé les capacités d’adaptation du corps. C’est ce que nous avons déjà appelé un « conflit non résolu ». Ces conflits sont soumis à deux lois :
- le seuil de réactivité ou niveau de tolérance, lors une interaction
- l’adéquation de la réponse à la stimulation reçue.
Ainsi, on note la possibilité d’une hypersensibilité, telle que la physiologie les explique par l’existence de segments facilités. Mais il existe des parades différentes de réactions dépendant du niveau d’évolution du système nerveux. Plus celui-ci est élaboré, plus il a un certain choix de réactions possibles. Plus le nombre de connexions neurologiques est restreint, et plus la réponse est unique, invariable et prévisible (la fuite, la lutte, feindre de faire le mort, etc.). Ce que nous retrouvons dans le règne animal, à l’inverse du règne humain, où une agression peut bien sûr déclencher une fuite ou un combat, mais aussi une nouvelle réponse, liée à la réflexion ou encore à des prédispositions développées par entraînement. Comme la faculté de rire d’une situation au lieu de se battre, etc. Une conséquence majeure de cette possibilité existe seulement au niveau de l’être humain : « l’inhibition de l’action ». Face à un problème à résoudre, l’intervention du néocortex si développé chez l’Homme, transforme la réactivité instinctive prévisible en une solution reliée à la finesse neurologique de l’individu. Cependant, il se peut que le problème soit perçu d’une manière si complexe, qu’elle dépasse les possibilités d’adaptation du cerveau débouchant sur une situation de « statu quo ». La réaction instinctive est inhibée par l’activité cérébrale, elle-même paralysée par une défaillance à trouver un geste adapté au problème. Le comportement fait alors face à un véritable conflit non résolu ou évité par ignorance, une impasse. Ce sentiment crée une détresse et une surchauffe du système nerveux créant des efforts désespérés de réflexion du problème dans l’espoir d’une solution convenable, qui sera toujours la meilleure en fonction du niveau de vitalité. Cette situation catastrophe est d’autant plus fréquente que la vie présente de nombreux défis intellectuels, émotionnels ou physiques pour lesquels le système nerveux n’est souvent pas assez développé, entraîné pour répondre convenablement.

Le Dr Still nous éclaire sur ce danger de l’homme moderne à surcharger son esprit par manque de méthode pour savoir diviser le grand nombre de tâches mentales simultanées, qui s’accumulent aux activités émotionnelles et physiques, en un tout épuisant qui l’empêche de « penser juste ». Ainsi, la « vitesse de sa pensée » dépasse souvent l’évolution de la structure de son cerveau qui se met à chauffer, s’éreinter et diminuer en résistance. Si ces grandes vibrations mentales persistent, la nutrition du cerveau, ainsi que « la fontaine de force nerveuse » peuvent diminuer jusqu’à se tarir.

L’ostéopathe lui peut agir face à ces surchauffes neuro-hormonales et leurs congestions liquidiennes qui dévitalisent les tissus. Il peut inhiber le seuil de réactivité neurologique par restauration de la boucle gamma pour les segments facilités. Il peut aussi s’agir de libérer des gros vaisseaux ou de relancer la vitalité, bref chaque tissu peut être aidé. Plus le conflit échappe à la conscience de la personne, plus il est ancien et plus la lésion se densifie, allant jusqu’aux lésions intra-osseuses.

Enfin,l’ostéopathe peut avoir un rôle de soutient très positif auprès du patient, durant son cheminement. Comme le disait le Dr E.Bach, la maladie traduisait l’excès d’accumulation d’une richesse dont le temps d’expression était arrivé, mais qui trouvait de la résistance dans l’apprentissage de sa découverte et de son intégration. Ainsi, toute somatisation serait simplement le début difficile d’un nouvel apprentissage de la vie, comme l’apprentissage de la marche ou le passage de la puberté. Sous cet angle, chaque tension rencontrée n’est que la promesse d’un trésor inestimable capable d’embraser l’ardeur et la patience de l’ostéopathe dans la collaboration à son éclosion. Déjà il agit comme l’accoucheur des richesses de l’individu dans son corps et sa vie réelle.

• Aider la structure à évoluer vers plus d’ordre et d’esthétique:

Pour ce qui est d’aider à évoluer vers une plus grande complexité des systèmes du corps, afin qu’ils aient plus de choix pour réagir à une situation donnée, l’ostéopathe peut là aussi apporter sa contribution. Cela semble de la science-fiction, et pourtant, il est un facteur d’évolution et de maturation énorme que nous avons décrit précédemment : le niveau de relation établi entre le tout et les parties qui permet d’atteindre l’unité.
Il existe dans le corps, cette onde de vie supérieure à toutes les autres et présente au sein de chaque atome : le souffle de vie. Plus nous travaillons à établir une relation entre le souffle de vie et la structure du corps, et plus celle-ci peut s’harmoniser avec l’ensemble du corps et s’équilibrer d’une façon réciproque avec elle. Pour cela, il suffit de lui offrir un fulcrum de qualité suffisante pour que se passe cette correction automatique décrite par Mme Viola Fryman D.O. (Correction Automatique des fulcrums). En ce sens, nous pouvons aider les tissus à augmenter leur niveau de relation avec l’ensemble. Cela revient à proposer une évolution vers plus d’ordre et d’esthétique. Ceci permettra en conséquence de créer des nouvelles possibilités de gérer un même événement. On peut noter la similitude entre ce travail ostéopathique et les moments de paix et de contemplation où l’on s’offre la chance de se réunifier et de grandir. Ou encore, ces moments de grâce d’ »unité retrouvée entre l’enfant et l’adulte qui sont en soi-même » qui ne se vivent qu’au présent, « dans la réconciliation avec soi-même. »


Redéfinir le désir d’enfant

Relier le désir d’enfant au fruit de l’amour et non pour résoudre un problème semble évident. Et pourtant, les blocages accumulés durant notre vie, et même avant, motivent souvent le désir de faire évoluer nos propres limites d’expression. D'autres désirs secondaires sont souvent cachés derrière cet atavisme comme la recherche de compensations biaisant la création amoureuse. Derrière le désir de conception, existe toujours un projet qui déterminera forcément la qualité de cette co-création. Ce projet est souvent inconscient et représente la somme des désirs des deux parents qui n’ont pas toujours les mêmes intérêts. Il devient dès lors intéressant de s’interroger sur la problématique que les parents ont cherchée à résoudre lorsqu’ils ont désiré un enfant. Qu’est ce que l’adulte désire reproduire de lui afin d’exprimer et de mieux découvrir ce qui l’habite ?
• Inconsciemment, simplement une partie de lui-même, suite à une pulsion sexuelle sans désir d’enfant, voir sans amour ?
• Un problème caché ou une richesse étouffée qu’il a besoin de découvrir en les révélant dans son enfant ?
• Un désir de prolonger ses acquis, enrichis par celles de son conjoint ?
• Un débordement d’amour offrant les meilleures conditions d’épanouissement à son enfant ?
Est-ce une synthèse plus ou moins proportionnée de ces quatre raisons ? Y en a-t-il d’autres ? Au fond, quelles circonstances et quels projets conscients et inconscients ont bien pu présider à la conception ? Finalement, quelle est la motivation qui a généré la naissance ? D’où viennent les parents, quel défi relèvent-ils ? Quelle est la situation qui a encadré la conception ? Pourquoi semblons-nous programmés ? Toutes ces questions peuvent aider à comprendre comment nous tendons souvent, durant une partie de la vie, à réaliser un désir profond conscient ou non de nos parents. Cette prise de conscience est très utile pour reprendre possession de notre liberté, et disposer à notre guise de ces influences pour retirer d’elle une grande force et des performances associées à leurs caractéristiques. La reconnaissance de nos origines devient alors le sol de notre évolution dès que le moteur de notre libre arbitre les transcende en décidant de les utiliser au lieu de les subir, en les attelant à la réalisation de nos objectifs spécifiques les plus élevés.
Toutes les informations qu’obtiendra l’ostéopathe sur ce sujet pourront l’aider à dialoguer, à travers les tissus de son patient, avec les vrais raisons de certaines limites en présence, et leur offrir l’écoute et le fulcrum qui les aideront à évoluer.
Des études récentes prouvent que les enfants non désirés sont plus à risque d’être schizophrènes que les enfants désirés , et développent des comportements psychosociaux moins favorables . Là encore, en participant à la libération des conflits non résolus dans les tissus et à l’augmentation de leur niveau de vitalité, nous offrons des chances aux adultes de concevoir des enfants avec moins de stress et donc pour les meilleures raisons.

• Influence de la qualité de la conception sur l’avenir
Le sujet est plus épineux, mais si l’on tient compte du lien direct de cause à effet que la médecine objective de plus en plus, pourquoi ne pas se pencher sur la qualité du moment de la conception ? Or, à ce sujet, nous disposons déjà de preuves encourageantes par les travaux du Dr V.Han qui a prouvé qu’un stress maternel au moment de la fécondation peut modifier l’équilibre des récepteurs à IGF1et IGF2, présents à la surface de l’ovule, et intervenant dans l’invasion trophoblastique et le développement placentaire (IGF 2) . Ces faits tendent à nous poser des questions sur l’importance des facteurs environnementaux dans la qualité de la fécondation et le développement de la grossesse. Le Pr J.P. Relier nous éclaire par le point de vue des psychiatres et des psychanalystes sur ce désir d’enfant autour de la conception.
« L’enfant apparaît comme la matérialisation d’un amour s’exprimant à trois niveaux :
1. Comportemental, c’est-à-dire physique au niveau du corps, de la voix, des échanges sensitifs mais aussi de la parole et du regard des partenaires
2. Affectif, caractérisé par la tonalité affective globale de l’échange entre les partenaires, selon la capacité d’être en résonance affective, c’est-à-dire de pouvoir partager les expériences émotionnelles et affectives
3. Fantasmatique imaginaire (conscient et pré-conscient) et fantasmatique inconscient, soulignant la vie psychique des deux partenaires et concernant la transmission à leur enfant d’un certain nombre d’éléments cachés de leur propre histoire et de leur relation à leurs propres parents (transgénérationnel) »
Donc deux sources de stress peuvent intervenir, celui de l’environnement immédiat, qui dépend de la qualité du moment et de l’état de conscience des deux partenaires, et celui inscrit dans l’histoire psychique consciente et inconsciente des partenaires, qui dépend de leur état de santé. On peut donc bien penser qu’une relation amoureuse épanouie lors de la conception aura une meilleure influence qu’une relation violente ou dégradante sous l’impulsion de l’alcool ou d’un désir induisant un comportement irrespectueux pour l’un des deux partenaires. Nous ne pouvons savoir à l’heure actuelle toute l’importance de ce moment qui propulsera la rencontre de deux gamètes et leur fusion, mais nous pouvons être certains que ces deux cellules seront influencées par, au moins, les mêmes facteurs qui affectent normalement toute cellule vivante : le niveau de stress positif ou négatif du moment, la qualité de la présence, la réaction sensorielle et émotionnelle de chacun dans la situation amoureuse, la qualité
vivifiante ou pas des pensées accompagnant les gestes (l’intention) et le sens du moment vécu.