vendredi, 11 mars 2005
Influence du vécu sur la transmission de la santé
Issus de la thèse de Nathalie Séguin et de François Amigues sur: "Science, art et philosophie de l'ostéopathie dans la transmission de la santé à travers les générations", voici quelques réfexions à partager sur la santé, la maladie et les principales influences de la transmission de la santé:
LA SANTÉ
La vie est une puissance créatrice et organisationnelle diffusant dans l’univers sa force, sa puissance, qui anime et structure les créatures à travers des centre d'équilbres corporels rythmiques et volumiques, en vue d’une fonction exprimant un des aspects de la vie selon des règnes croissants en ordre et en capacité d’expression.
La santé est perçue dans les fondements de l’ostéopathie comme étant au service de l’évolution des espèces, selon les lois de l’esprit, de la matière et du mouvement. L’ostéopathie est donc une science vitaliste théiste qui a des devoirs envers la santé et la vie. Son mode de participation à ce contrat est d’ordre empirique expérimental et intuitif, mais trouve une modélisation dans les mathématiques objectives de la physique quantique.
Dans cette perspective évolutionniste, la santé est donc un moyen indispensable au service des buts de perfectionnement de la structure humaine pour y déployer son potentiel d’expression de la vie.
La santé est basée sur une unité fonctionnelle structurée par un principe unifiant et organisant, un principe d’interrelation et d’échanges et un principe d’autorégulation et de surveillance.
La santé est structure; ce qui définit des lois fonctionnelles. L’anatomie en est le plan et le programme. L’embryologie est le fondement organisé par cette intelligence unitaire, qui canalise le Potency en une force structurante embryonnaire différenciant les cellules pour développer le plan de vie de l’être humain, après une révision embryonnaire accélérée des règnes précédents.
La physiologie exprime les lois régissant les fonctions d’expression de l’être humain selon un lien mécanique d’individualisation des structures, un lien fluidique d’échanges entre les systèmes et un lien neurologique d’autogestion et de préservation. Ceci dans un programme d’évolution permettant l’originalité de chaque créature.
Conclusion:
La santé est le résultat d’une idée, d’une information organisée en un champ ondulatoire de forces animant des particules en mouvement. En ostéopathie, cette idée est le souffle de vie, qui anime chaque cellule. L’anatomie et la physiologie permettent d’évaluer et de suivre l’action correctrice des forces biodynamiques du corps pour entretenir la santé.
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La maladie:
La maladie apparaît comme une conséquence du système d’autorégulation et de préservation du message, de l’idée portée par la vie animant les créatures vers leur destinée d’épanouissement de leur potentiel. Elle est donc la meilleure réponse d’adaptation à la vie dans son processus d’auto-correction pour la ramener vers la manifestation de son haut degré d’expression.
La santé est donc soumise aux exigences d’un programme pour exprimer les fonctions confiées à notre structure précise d’être humain. Elle est donc dépendante d’une idée sous-jacente à la forme qui la véhicule.
Pour les civilisations primitives, cette idée est spirituelle et dépend de la vie intérieure de l’individu et de l’état de la société avec laquelle il vit.
Pour les religieux, la santé dépend de la connaissance de nos richesses et de notre prédestination, ainsi que du désir de se tendre vers cette harmonie.
Pour les scientifiques, refusant d’abord ce lien entre vécu et santé, la maladie est un ennemi autonome qu’il faut combattre.
L’arrivée des sciences psychosomatiques et de la physique quantique est en train de reconnaître à la santé des causes inhérentes au niveau de l’épanouissement de l’individu.
L’ostéopathie apporte une synthèse des courants primitifs et modernes. La notion de qualité de vie semble une des causes les plus déterminantes pour la qualité de la santé.
On semble donc développer la biologie de sa biographie, dont les racines se trouvent dans le vécu de ceux qui nous précèdent. Nous poursuivons ainsi une course évolutive qui demande des adaptations, des véritables mutations d’un ordre existant en un nouvel ordre plus expressif au cours de cycles de la vie et au fur et à mesure de la prise de possession de notre condition humaine.
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Philogénèse et influences familiales sur la santé:
La phylogenèse nous permet de prendre conscience des potentiels que nous possédons par comparaison aux autres règnes, donc du plan et des responsabilités qui en découlent pour être en congruence avec notre structure vivante.
Les règnes nous révèlent un passage de l’immobilité minérale au mouvement végétal – du mouvement aux émotions dans le règne animal et des sentiments à la pensée avec le règne humain.
Cette évolution suit fidèlement celle de la complexification de nos membranes, de nos liquides et de notre système d’autorégulation neuro-hormonal, tout au long de l’intégration graduelle de la vie végétale, animale et humaine. Cette dernière acquisition semble être le champ d’expérience de toutes nos difficultés...
Les ancêtres portent en eux une force dégénérative issue de la non-résolution de leur prédestination humaine. Cependant, les traces de réalisations formidables dans le passé de l'humanité honorant la créativité et la beauté humaine d’expression de la vie, nous donnent l’espoir d’exprimer notre prédestination.
Il persiste une influence idéative de ce riche potentiel (force embryonnaire) mais aussi une influence de cette force dégénérative (récupérés pendant la vie fœtale) empêchant de l’exprimer qui se perpétuent entre les générations et s’enrichissent ou s’appauvrissent selon les expériences de ceux qui nous précèdent (récupérés pendant la vie fœtale). Cette influence détermine le socle de notre évolution personnelle.
Ainsi, la conception et la grossesse détermineront le tempérament de l’individu, son terrain, son champ d’expérience de vie. La neurologie cognitive et la notion de spasme endocrânien nous renseignent sur le contenu et la détection de ces programmes de réaction préétablis dans le tempérament.
En ostéopathie, le niveau de santé inhérent à l’homme est toujours présent et véhiculé dans le corps grâce aux fulcrums rythmant et centrant chaque volume présent dans le corps. Ces fulcrums canalisent le souffle de vie dans une forme selon une idée, une émotion, une force, une fonction et une structure qui leur sont propres. De l’alignement de ces coordonnées dépendent la force du fulcrum et sa possibilité de transmettre la santé.
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Influence de l'héridité parentale sur la santé:
L’hérédité de la combinaison du double vécu parental représente donc une grande influence dans la détermination de l’architecture du corps des enfants, donc des futurs parents. À leur tour, chacun des parents rajoute la somme des expérience de son vécu, dévaluant ou enrichissant le socle de leur hérédité. Dilapider ou fructifier le tempérament, ce sol qu’ils ont reçu en héritage, ne dépend alors que de la force de leur caractère à transmuer et épanouir la vie présente au sein de cette structure.
Dès lors, il est du devoir de chacun de participer d’une part à la résolution des lésions résultant de limitations innées ou acquises et, d’autre part, de favoriser à l’émergence de cette vitalité intelligente et auto-structurante délivrée par le corps.
S’interroger sur le désir qui a présidé la naissance permet de mieux comprendre le terrain et le tempérament d’une personne, mais aussi peut servir à le faire évoluer en renforçant la vitalité, donc son caractère. Il en découle un caractère fort favorisant le reflet des meilleures intentions dans le désir d’enfant.
Enfin, les circonstances temporelles, les influences magnétiques du lieu, des radiations en présence peuvent influencer la qualité de la conception et les agencements de l’œuf initial. De nombreuses influences trouvent donc leur point de rencontre focal à ce moment et déterminent la qualité du réceptacle de la vie qui s’y insufflera.
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L'influence de la gestation sur la santé:
La gestation est donc le moteur du développement des potentiels humains apportés par le souffle de vie primordial. Ce plan initial est cependant personnalisé par les caractéristiques originales de l’enfant, par la transmission des caractéristiques physiques et psychiques des parents ainsi que sous les influences du vécu maternel qui peut provoquer des mutations génétiques, des engrammes, des modifications dans le développement de l’enfant pour le meilleur ou pour le pire.
Des possibilités inouïes résident dans cette période pour l’évolution du corps, de la santé et du tempérament de l’enfant.
L’embryocinèse est donc gouvernée par cette force vivante, ce "Potency organisateur" qui initie le développement de l’œuf et persistera toute la vie sous la forme d’une force embryologique d’autoguérison spécifique à la vie de l’enfant. Cependant, cette force devra composer avec le matériel génétique et transgénérationnel des parents réintégré pendant la vie foetale, ainsi qu’avec les matériaux apportés par la mère durant la grossesse.
La morphogenèse des organes eux-mêmes est donc sous l’influence qualitative de ces matériaux apportés par la mère. Ils sont de nature physique, émotionnelle, mais aussi idéative. De plus, il existe une interrelation bilatérale materno-foeto-placentaire, dont la qualité et l’intensité de l’échange influera le vécu harmonieux de la grossesse autant pour l’enfant que pour la mère.
En résumé, les influences s’exerçant sur la période prénatale vont toucher directement la structuration biologique de l’être et les bases de sa santé.
Il en découle une autre approche de la gestation vers l’enrichissement de cette période exceptionnellement déterminante où chaque intervenant peut offrir sa richesse dans l’amélioration du confort physique et l’harmonisation de la trinité femme, enfant, grossesse.
La convergence des recherches multidisciplinaire sur cette période amène des considérations importantes en matière d’alimentation, de stimulation sensori-motrice précurseur du bon développement neurologique et au niveau de l’enrichissement du vécu émotionnel du couple et des images véhiculées durant cette période.
On peut donc dire que les bases de la santé se bâtissent et se transmettent pour la plus grande part in utero.
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Quand à la naissance:
Les facteurs mécaniques exercés lors de la naissances sont d’une importance primordiale.
Ils sont le résultat de données biomécaniques issues de l’état de santé de la maman et du déroulement de la grossesse, ainsi que des conditions de stress affectif ou techniques lors de la délivrance.
Ces facteurs ont déjà été parfaitement décrits de nos jours, ainsi que les signes d’appels à un traitement approprié.
De la prise en considération grandissante des facteurs précités, nous assistons fort heureusement à la diminution de l’interventionnisme médical.
L’ambiance générale de la naissance est donc elle aussi en pleine évolution afin de sécuriser et de respecter la sagesse naturelle et les besoins intuitifs de la parturiente.
Enfin, la reconnaissance des dimensions psychologiques et spirituelles de la notion d’accueil de ce nouvel être est en plein cheminement dans certaines unités d’accouchement et on peut espérer que cette ré-humanisation de la naissance prendra bientôt le pas sur la technologie pour la remettre à sa vraie place de surveillance. L’ostéopathie a un rôle privilégié à jouer dans toutes ces déformations structurelles de la naissance et tout simplement dans la vérification et l’harmonisation des contraintes vécues dans ces premiers moments. Sa participation à l’expression de la vie débute à la naissance.
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Influences de la petite enfance sur la santé:
Jusqu’à trois ans environ, l’enfant, à l’inverse des animaux, finit sa gestation pour acquérir une autonomie relative. Durant cette période, les mêmes influences que celles de la gestation seront prédominantes dans son développement. Sa nourriture change de couleur, mais provient de la même source. Nourri par le sang in utero, il sera nourri par le lait maternel dont les propriétés physico-affectives ne sont remplaçables par aucun substitut. La stimulation sensori-motrice, sans l’interface utéro-placentaire, s’affine et finalise les capteurs sensoriels, la connexion motrice et cérébrale. Enfin, la vie végétative du nourrisson s’épanouit par les relations psychoaffectives établies avec ses parents. Cette période de grande plasticité corporelle est une des plus favorables pour des traitement pouvant corriger des lésions avant qu’elles ne prennent racine dans le corps.
Influence de l’enfance:
Jusqu’à six ans, le corps finalise son développement sensorimoteur. Puis, il établit les bases de sa morphologie en commençant la densification de sa structure. Sa vitalité peut facilement masquer les lésions qu’il subit. La découverte de son environnement par la curiosité et la peur participe au développement de son système nerveux jusqu’à l’adolescence. Tout ce qui est vécu, toutes les influences sont encore transformées en sensations de plus en plus fines.
Influence de l’adolescence:
L’orage hormonal bouleverse, modifie et définit sa physiologie pour le rendre adulte. C’est aussi la phase d’installation des grands schémas relationnels. Tout ce qui est vécu, toutes les influences sont transformées en émotions.
Influence de la vie adulte:
Enfin, l’approfondissement de la vie mentale plonge l’adulte dans la recherche créative du développement de ses potentiels spécifiques. Les nombreux défis qu’il relève pour cela lui font souvent traverser des surtensions de tous ses systèmes et l’expose davantage aux traumatismes physiques dans l’édification de sa réalisation. Tout ce qui est vécu, toutes les influences sont traduites, en plus de sensations et émotions, en concepts, raisons et intérêts qui influeront sur sa force mentale et spirituelle.
C’est donc bien durant la période prénatale que les influences environnementales seront les plus déterminantes dans la mise en places des paramètres biologiques de la santé. Ces outils de connaissances ontologiques sont très importants pour savoir comment la santé va être touchées selon les moments, au cours du cycle de la vie, où des événements marquants vont se dérouler.
02:10 Publié dans I.A.c. "De la préconception à la grossesse" | Lien permanent | Commentaires (0)
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