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samedi, 26 avril 2008

La période des coliques, adieu l'impuissance!

Le 4ieme trimestre de la grossesse: la vie du nourrisson!

Article sur les colique et leurs solutions pratiques issue de Carrefour Famille (http://www.carrefourfamilles.com/index.php?action=rechercher&option=recherche&affichage=true&AffUnArtc=true&noArticle=6902):

Vous êtes assis dans une salle de spectacle et l’humoriste arrive en scène. « Vous voulez avoir du fun? » qu’il demande. Toute la salle répond « Oui! ». « Voulez-vous rire? » . Vous répondez tous encore « Oui! ». « Bien, sortez d’ici, c’est pas la bonne place». Classique. Et pourtant, ce n’est pas drôle.

Reprenons vous et moi l’exercice, ça va être meilleur, je vous le promets. « Voulez-vous avoir le bébé le plus heureux du monde? » Oui! « Voulez-vous arrêter de vous sentir impuissant devant ses pleurs incessants? » Oui! Alors gardez bien ce texte entre vos mains et poursuivez la lecture.

En Amérique du Nord, tout le monde connait les coliques et se trouve chanceux si son bébé n’en souffre pas. Mais saviez-vous que les coliques n’existent pas chez plusieurs cultures autour du globe? Notre culture si évoluée sur de nombreux plans est plutôt arriéré en ce qui concerne les besoins des bébés.

En tant que parent, votre principale tâche consiste à aimer votre bébé de toutes vos forces. Une fois que vous aurez manifesté votre affection, deux autres devoirs importants vous attendent : nourrir votre bébé et le consoler quand il pleure. Heureusement, nourrir un bébé est généralement assez simple. La plupart des nourrissons semblent naître dotés d’un doctorat en succion! Par contre, consoler un bébé qui pleure peut s’avérer une mission redoutable.

QU’EST-CE QUE LES COLIQUES?
Selon les estimations, un bébé sur cinq manifeste à répétition un caractère difficile sans raison apparente. Ainsi, chaque année, 100 0001 magnifiques bébés canadiens crient à en avoir le visage tout rouge et les yeux tout ridés.

En 1982, le Dr T. Berry Brazelton a demandé à quatre-vingt-deux femmes de noter le nombre d’heures que leur nourrisson normal et en bonne santé passait à pleurer chaque jour, durant les trois premiers mois de sa vie. Dr Brazelton a découvert qu’à deux semaines, 25% des bébés pleuraient pendant plus de deux heures par jour.
Vers six semaines, 25% pleuraient pendant plus de trois heures quotidiennement.
De façon rassurante, il s’est aperçu que vers trois mois, la plupart des bébés avaient terminé leur période difficile et peu d’entre eux pleuraient plus d’une heure par jour. C’est la raison pour laquelle depuis ce temps certains médecins appellent cette période les « coliques de trois mois ».

On parle aussi de la « Règle de trois » c’est-à-dire qu’on considère qu’un bébé a des coliques s’il pleure au moins trois heures par jour, trois jours par semaines et trois nsemaines d’affilée. Mais plusieurs parents ne sont pas d’accord avec cette règle, et pour eux la vraie définition est la suivante : un bébé a des coliques s’il pleure tellement que sa pauvre maman a besoin de trois bonnes d’enfants, de trois vodkas et de trois paires.

POURQUOI LE BÉBÉ A-T-IL DES COLIQUES ?
D’abord, les bébés naissent trois mois trop tôt. Contrairement aux bébés chevaux dont la survie dépend d’un corps solide et fort, la survie du bébé humain repose sur un gros cerveau intelligent. Le bébé humain naît à 9mois car attendre plus serait une mission impossible à l’accouchement pour laisser passer une tête qui a continué de grossir. Au moment de la naissance et durant les trois mois suivants, les bébés ne voudront pratiquement rien de plus que d’être transportés et cajolés et de retrouver les sensations de l’utérus. La plupart des bébés ont besoin d’un supplément de trois mois afin de «s’éveiller» et de devenir des partenaires actifs dans la relation qu’ils entretiennent avec vous. C’est ce qu’on appelle le quatrième trimestre.

Donc, sur bien des plans, votre bébé est davantage un foetus qu’un nouveau-né. Il lui faudrait la possibilité de retourner dans l’utérus dès qu’il est dérouté. Mais puisque nous ne sommes pas des kangourous, vous pouvezau moins offrir à votre bébé les sensations confortables dont il profitait vingt-quatre heures par jour dans l’utérus. Dans votre utérus, votre bébé était enveloppé par les chaudes parois de l’utérus, recroquevillé dans la position foetale, et presque toute la journée, il se faisait bercer doucement. Il entendait continuellement le son « shhhhhh », juste un peu plus fort que l’aspirateur. Depuis des milliers d’années, les parents savent qu’ils peuvent réconforter leur nouveau-né en reproduisant les conditions de l’utérus. Reprenons chacun
de ces éléments.

L’EMMAILLOTEMENT : LES CHAUDES PAROIS DE L’UTÉRUS
Un emmaillotement qui épouse parfaitement son corps est la première étape essentielle pour calmer votre bébé et le maintenir dans un état paisible. Son désir d’être constamment touché est satisfait et il retrouve la sensation de votre utérus qui épousait parfaitement son corps. L’emmaillotement met fin aux acrobaties incontrôlées des membres inférieurs et supérieurs de votre petit, pouvant mener à une crise de larmes.

Quelques trucs : utilisez une grande, grande couverture carrée, l’ajustement doit être serré, les bras de votre bébé doivent être dépliés, pas de couverture qui touche la joue.

Demandez à une grand-maman de vous montrer comment faire.

SUR LE CÔTÉ OU SUR LE VENTRE : LA POSITION FOETALE
La position ventrale ou latérale interrompt une stimulation tout aussi contrariante qu’imperceptible : l’impression terrifiante de tomber. Cette impression est en fait un réflexe, le réflexe de Moro. Il peut aussi se déclencher chez un adulte quand, par exemple, celui-ci s’endort dans un fauteuil et que sa tête retombe soudainement en arrière. Il s’en suivra le réflexe de Moro, un réflexe de sursaut.

En interrompant le réflexe de Moro par la position ventrale ou latérale, votre bébé se sentira mieux. Par contre, lorsqu’ilest temps de mettre au lit votre poupon, la position dorsale est préférable car c’est la plus sécuritaire pour tous les bébés.

Dans certaines régions du monde, les mères attentionnées ne laissent jamais leur bébé dans une position où il est complètement étiré. Dans leur culture, c’est la position associée aux morts. Les nouveau-nés sont plutôt pelotonnés de manière bien compacte en position assise et suspendus au plafond; ils dorment comme de petits Bouddhas flottants.

Ailleurs, d’autres cultures n’aiment pas que leur bébé quitte leur bras même un seul instant. Leurs petits sont heureux blottis toute la journée dans les bras de leurs parents, en position debout ou repliée, même quand ils dorment.Nous aurions avantage à regarder comment les mères et les pères s’en tirent ailleurs. Nous pourrions alors nous inspirer de cultures qui ont su garder les connaissances ancestrales pour prendre soin des bébés.

LE MOUVEMENT : SE FAIRE BERCER DOUCEMENT DANS L’UTÉRUS
La plupart des bébés aiment bien la position dorsale quand ils sont de bonne humeur. Toutefois, quand votre bébé pleure, dans cette position, il pourrait avoir l’impression d’être en chute libre et en conséquence, le réflexe de Moro pourrait être déclenché, se manifestant d’abord par l’agitation et les pleurs.

Les nouveau-nés sont comme des marins qui arrivent au port après neuf mois passés en mer. Le calme soudain peut les déstabiliser. Ainsi, les parents recourent souvent à un mouvement rythmé et répétitif (bercement) pour calmer leur bébé. Pour faire cesser les cris du bébé, le bercement doit d’abord être vigoureux pour se transformer ensuite en un mouvement plus doux qui l’aidera à rester calme.

LE SON « SHHHHHH »
Croyez-le ou non, un chuintement fort et persistant constitue une véritable mélodie à l’oreille de votre bébé. Le son shhhhhh le réconforte puisque c’est le bruit que fait votre sang circulant dans vos artères. Le niveau sonore atteignait entre quatre-vingt et quatre-vingt-dix décibels dans votre utérus, soit davantage qu’un aspirateur en marche! Votre bébé a entendu ce ronronnement assez puissant à tout instant pendant les neuf mois qu’il a passé dans votre ventre. C’est la raison pour laquelle de nombreux ouvrages recommandent de faire fonctionner des appareils électriques qui émettent un ronron pour apaiser les nouveau-nés qui pleurent.

Les parents ont su trouver le bruit blanc correspondant à leur enfant: sèche-cheveux, ventilateur de chambre, radio réglée entre deux stations de diffusion pour obtenir un bruit atmosphérique, système hydraulique d’un aquarium, aspirateur, de l’eau qui s’écoule, sécheuse enmarche avec des espadrilles à l’intérieur, lave-vaisselle.
Soyez inventifs!

De nombreux bébés dorment mieux et plus longtemps quand un bruit blanc est diffusé toute la nuit. Douze heures par jour de bruits blancs représentent pour le nouveau-né une réduction de cinquante pour cent du temps par rapport au milieu utérin. Vous n’avez pas à craindre que votre bébé ne devienne dépendant du bruit puisque il l’est déjà! Pourquoi? Parce que dans votre utérus, pendant neuf mois, il a entendu un chuintement continuel intense.

LA SUCCION : LA CRÈME SUR LE GÂTEAU
Quand les quatre premières étapes commencent à produire leur effet votre bébé est prêt pour le traitement ultime : la succion. La succion augmente l’efficacité des quatre étapes précédentes. Le bébé, qui a commencé à se calmer, atteint alors un stade de profonde tranquillité. La succion agit au niveau du système nerveux de votre bébé. Elle déclenche un réflexe calmant et relâche des agents chimiques dans son cerveau, l’amenant en quelques minutes à un profond degré de relaxation très agréable.

Le sein de la mère constitue le meilleur objet de succion au monde. Vous ne retrouverez rien en pharmacie qui y ressemble de près ou de loin.Ne comptez surtout pas le nombre de fois que vous offrez le sein à votre bébé. Si çamarche et qu’il s’apaise, c’est ce qui compte.Votre bébé évoluera et la situation ne restera pas si intense tout le temps.

LA CONCLUSION
En résumé, les deux premières étapes – l’emmaillotement et la position latérale ou ventrale – mettent en marche le processus calmant en limitant les mouvements du bébé, en interrompant le réflexe de Moro et en attirant son attention sur ce que vous faites au moment où vous commencez à activer le réflexe calmant.

Le troisième et le quatrième moyen – le son shhhhh et le bercement – mettent fin à la crise de larmes en provoquant vivement le réflexe calmant et en apaisant le système nerveux du bébé. Le cinquième moyen – la succion – maintient l’effet de ce réflexe et amène le bébé à un degré profond de relaxation.

Ces cinq moyens sont fantastiques. Et plus vous les utiliserez, plus vous deviendrez habile.Votre bébé aussi s’améliorera avec la pratique. Vous formerez bientôt une équipe unie et efficace. Adieu l’impuissance, bonjour la compétence!

LES DIX MEILLEURES FAÇONS D’IMITER L’UTÉRUS
Tenir le bébé dans vos bras;
Danser avec le bébé;
Bercer le bébé;
Emmailloter le bébé;
Émettre des bruits ou chanter;
Faire une balade en voiture;
Faire une promenade dehors;
Allaiter le bébé;
Utiliser une suce;
Faire sautiller le bébé.

Je vous souhaite l’allaitement que vous désirez

ODILE LAPOINTE,
Consultante en lactation diplômée
allaiterbb@yahoo.ca

RÉFÉRENCES
« Le plus heureux des bébés » par
Dr Harvey Karp Éditions AdA, 2003

2008-03-26

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