jeudi, 10 mars 2011
8 mythes sur l'Amour avec un grand A!
Par Isabelle Roy, MSN Style de vie, 8 février 2011
8 mythes sur le grand amour
Déçu de votre relation actuelle, vous accumulez les échecs amoureux ou pensez ne pas avoir besoin de vivre en couple? Voici 8 mythes sur l'amour avec un grand A.
1. L'âme sœur m'attend toujours
Qui ne rêve pas de rencontrer son alter ego? L'histoire de Cendrillon, les films à l'eau de rose et l'imaginaire collectif alimentent ce mythe. Or dans la réalité, l'amour n'est pas à l'image de soi. «Les hommes et les femmes n'ont pas tout à fait le même cerveau, les hommes produisent de la testostérone en quantité et les femmes de la progestérone, indique Yvon Dallaire, psychologue, sexologue et auteur d'ouvrages sur les relations amoureuses. Ils ne reçoivent également pas la même éducation et chaque personne possède un tempérament différent.» «Aucun amour n'est possible sans le respect de l'autre dans son identité, renchérit-il. Toute tentative d'améliorer son partenaire est l'expression d'un espoir illusoire que l'autre finira un jour par ressembler à l'être idéal fantasmé.» Mieux vaut donc trouver un partenaire qu'on admire ayant des valeurs et objectifs de vie similaires aux nôtres ainsi que des défauts avec lesquels on peut vivre!
En général, la quête d'un seul grand amour inconditionnel et éternel est illusoire. «De nos jours, nous rencontrons des partenaires avec lesquels on peut partager des parcours de vie courts et longs, indique Cynthia Pouliot, sexologue clinicienne et psychothérapeute. Puisque chaque individu évolue différemment au cours d'une existence, il peut néanmoins arriver que les chemins se séparent. Si tel est le cas, il est recommandé d'effectuer un bilan à propos de la dernière relation vécue, ajoute-t-elle. Cet exercice permettra de mieux cerner ses besoins actuels. Il est aussi important de savoir qu'un jour une nouvelle relation se présentera à nous et qu'elle sera différente de celle vécue avec son ou ses anciens compagnons amoureux. »
3. Aimer c'est comme une drogue
Il y a une différence entre la passion et l'amour véritable qui se développe au fil du temps. En fait, ce sont les phéromones qui donnent l'impression d'être drogué(e) par l'autre. «C'est plus précisément la phényléthylamine, une amphétamine naturelle produite par notre cerveau qui est responsable de sensations euphoriques, explique Yvon Dallaire. La personne, objet de la réaction passionnelle, dégage une odeur qui agit sur une partie du cortex cérébrale primitif. Nous croyons être amoureux alors que nous ne sommes que le jouet de nos hormones!» L'amour véritable requiert intention et attention. Pour qu'il prenne forme et perdure, on doit le nourrir et le laisser grandir.
4. Le sexe est la base de l'amour
Dans notre société, amour rythme souvent avec sexualité. Sur son blogue Les femmes vintage (Les Éditions de l'Homme), la sexologue Jocelyne Robert écrit : «Un couple dont la complicité et le lien érotiques sont solides bénéficie certes d'un atout non négligeable dans leur dynamique relationnelle, leur projet de vie et leur intention de se fabriquer une histoire qui traverse le temps. Mais attention, on peut vivre des trips sexuels époustouflants qui ne mènent jamais au projet amoureux, au projet de couple ! Inversement, il y a des couples qui durent, et s'épanouissent, malgré une chimie érotique déficiente ou faiblarde.» Rappelons-le, dans toute relation, c'est l'attrait de la nouveauté qui déclenche le désir sexuel. Mais ce sentiment ne représente pas l'amour durable. «Celui-ci est plutôt le résultat d'une réflexion basée sur la connaissance de l'autre et de projets compatibles en commun», souligne Yvon Dallaire. «Il y a différents types de relations amoureuses, en fonction de nos besoins, indique pour sa part Cynthia Pouliot. Et on fait le choix de vivre en duo ou pas, d'avoir un aimant ou une maîtresse strictement.»
5. Je n'ai pas besoin d'aimer une autre personne
Dans notre société, nous sommes souvent fiers de démontrer notre indépendance. Mais la sexologue clinicienne remarque que certaines personnes consultent pour régler une difficulté d'engagement envers les autres. «Il est faux de croire que les individus n'ont pas besoin des autres pour s'épanouir», souligne-t-elle. En effet, les résultats d'études indiquent que, pour rester en santé, nous en avons besoin. «L'amour constitue une source de résilience émotionnelle et physique, explique-t-elle. Notre corps est conçu pour se pelotonner contre celui d'un autre. C'est un besoin physiologique.»
6. Tomber en amour va me permettre d'être heureux
À l'inverse, rechercher l'âme sœur à tout prix afin d'être heureux est un autre leurre. «Une personne célibataire peut s'avérer épanouie, dit Yvon Dallaire. Si elle forme un couple avec un partenaire heureux, ils ont des chances de continuer à l'être. Et inversement.» Cynthia Pouliot mentionne pour sa part que l'autre n'est pas mis sur notre route pour combler nos besoins. «Nous sommes les seuls responsables de notre bonheur, dit-elle. C'est un travail qui nécessite un retour et un travail sur soi.» Pour aspirer au véritable amour, il faut que chacun des membres du couple s'aime soi-même. C'est la condition sine qua non!
7. La jalousie est une preuve d'amour
Si votre chéri(e) ou vous-même vérifiez toujours vos moindres faits et gestes, vous accusez à torts et à travers et ne vous laissez jamais la possibilité de rencontrer d'autres personnes, il y a peut-être un problème de jalousie à l'horizon. «Une relation de couple épanouie se base sur la confiance et la liberté mutuelle, explique Cynthia Pouliot. La jalousie peut s'être incrustée dans l'enfance d'un individu comme un programme qu'il joue et rejoue dans des situations où il se sent menacé. Dans un tel cas, il doit travailler sur lui-même avant d'accuser l'autre.»
8. Se chicaner c'est se séparer
Dites-vous qu'un long fleuve tranquille, c'est menaçant! Il est également normal que la personne aimée soit celle nous énervant le plus. Puisque nous partageons notre intimité avec elle, nous connaissons tous ses défauts. Au contraire, les partenaires qui ne se disputent jamais risquent de s'éloigner l'un de l'autre. On ne se chicane généralement pas avec une personne qui nous laisse indifférent(e). De plus, il peut arriver que l'un des deux compagnons refoule son mécontentement. Or un jour, il risque de l'exprimer maladroitement et même demander le divorce, ce qui n'est guère mieux! «Le succès d'une relation qui perdure dépend beaucoup de la capacité de l'homme et de la femme à ouvrir la communication, mais surtout d'en arriver à un consensus lors de différends», conclut Yvon Dallaire.
Pour en savoir plus :Qui sont ces couples heureux ?, Qui sont ces femmes heureuses ?, Qui sont ces hommes heureux ? Yvon Dallaire, Option Santé.
06:29 Publié dans I.A.b. Recherche: "Vie amoureuse et vie de couple | Lien permanent | Commentaires (0)
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