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jeudi, 01 novembre 2007

Jodorowski en conférence

JODOROWSKY
Résumé de sa conférence du 22 avril 2006 à la librairie Les 100 ciels à Paris, par http://clesdevie.over-blog.com/article-2827512.html

Une des techniques de développement personnel préconisée par Alexandro est d’adopter le comportement opposé de sa personnalité habituelle, de sa déviation, afin de lui faire face. On se trouve souvent une infinité d’excuses pour expliquer sa vision personnelle de la réalité. Certains n’arrivent absolument pas à envisager que leur perception de la réalité puisse être autre que ce qu’ils perçoivent et que ce qu’ils veulent qu’elle soit, qu’elle ne soit pas en accord avec leurs concepts, leurs croyances. Comme la critique : quel besoin a-t-on de critiquer les autres pour être soi-même ? Tout ce que l’on critique au monde, c’est soi-même (ce sont nos propres problèmes), un point c’est tout.

Alexandro commence ensuite à raconter les débuts de sa vie spirituelle, quand dans sa jeunesse, alors qu’il était au Mexique, il s’est mis en quête d’un maître. Et il a trouvé un maître Zen. Car quand on veut évoluer, il faut se mettre au travail ! Il est passé par des moments terribles auprès de ce maître, (qui semble-t-il appliquait une discipline de fer), a pratiqué d’innombrables exercices afin de faire face à sa propre subjectivité, comme marcher des kilomètres en jetant une lourde pierre à pas, afin de se débarrasser de son poids génétique, social et culturel ; ou encore observer sa façon de toujours se comparer et de tout comparer.

Comme Jung, considérons l’inconscient comme notre allié, comme l’infini des possibilités, et non comme Freud, comme un entassements de refoulements ! On n’est pas dans un coin de l’univers, on est l’univers ; on est soi-même la grande merveille de la création. Et chacun de nous a une responsabilité universelle.
D’autres exercices consistaient à effectuer des visualisations afin de se déconditionner, sortir de l’éternel retour sur soi-même, de l’éternel moi, moi, moi. Apprendre la relation aux autres. Nous sommes tous unis mais on ne s’en rend pas compte : tout ce qui arrive à l’autre arrive à moi ; tout ce que j’obtiens, c’est pour l’autre. Un autre exercice était de reproduire sur un papier le dessin qu’une autre personne exécute dans son dos : arriver à communiquer à travers la peau ; ou encore passer une méditation à peindre un mur en blanc : apprendre à dépasser la caquettement de son mental. Apprendre à comprendre que c’est le cœur qui pense en prenant la tête d’un autre sur son cœur. Un autre exercice était d’écrire 500 définitions des personnes que l’on connaît, et réaliser ainsi à quel point on est peuplé de personnes et de leurs jugements.
Finalement Alexendro propose un exercice à l’assistance : chercher les différents égos (ou sous-personalités) qui nous animent : mettre en lumière quels sont les différents « moi » qui prennent la direction de notre vie, pour arriver finalement au moi directeur. Pour cela il faut les dénommer, attribuer un nom à chacune des sous-personalités qui nous animent : au minimum 12 noms à trouver (négatifs et positifs) ; comme « Alexandrito le timide », « Alexandro l’exhibitioniste », « Romeo le romantique ». Suite au témoignage concernant une sous-personnalité colérique d’une personne qui était montée sur scène, Alexandro enchaîne sur la contre qualité de notre tendance au tragique : tout prendre avec humour, car tout est comique, telle l’image des sages chinois qui rigolent. Le zen aussi est humouristique. Rigoler de tout ce qui nous arrive dans la vie, même de ce qu’on est sensé normalement prendre de façon tragique. Après quelques exemples d’hilarités forcées qui font beaucoup rire l’assistance, Alexandro propose de passer à un tirage de tarot. Marianne interprète d’abord, puis ils s'échangent le micro à plusieurs reprises.
Le thème est : la relation amoureuse.
A un moment, Alexandro cite un de ses poèmes mystiques : si tu n’aimes pas, c’est ton problème, ce n’est pas mon problème ; mais ne me cloue pas sur ta croix.
Marianne continue : de même, si je ne m’aime pas, c’est mon problème. Il faut se rappeler que l'arbre généalogique nous sculte. Trop donner aussi est un problème. Il est possible que l'arbre nous a appris qu'il faut donner beaucoup sinon on ne sera pas aimé. Parfois le don (trop donner) est une excuse pour ne pas regarder son problème qui est "je ne m'aime pas assez".
Alexandro, qui doit prendre un avion le soir même, commence un exposé très profond sur la créativité.
La créativité peut changer la vie. Il n'est pas besoin de chercher sa créativité car on est tous créatifs. Pour la développer, il faut trouver les limites que l'on nous a imposé, comme les limitations spaciales par exemple : on nous a cassé notre conception de l'espace infinie, ce qui contribue à notre intellectualité limitée. Pour être créatif, il faut savoir voyager dans toutes les directions. De même, certaines personnes ont une obsession de l'âge, ce qui est un manque incroyable de créativité. Apprendre à méditer sur l'infini de l'espace et l'infini du temps. Appréhender l'éternité. De même, on a mis des limites à nous-mêmes. Par exemple, on nous dit : "qui es tu pour me dire cela ?" Mais le moi peut tout à fait être immense ! On a pris l'habitude de nous considérer comme de pauvres personnes, sans droit, humiliés. Mais la créativité du monde entier est en chacun de nous. Je suis dans le monde et je suis aussi en moi, alors qui suis-je ? On se rend compte alors qu'il y a deux forces dans l'univers : celle qui créé la conscience, devenir toujours plus conscient, plus complet. Imaginez, à l'origine tout vient d'une pierre. Dans notre cerveau il y a des millions de neurones et nous ne développons qu'un niveau d'informations social. Nous étions à l'état de singe il y a seulement quelques dizaines de milliers d'années ; imaginez quel bond nous aurons fait dans 30 000 ans ! Nous avons eu un cerveau reptilien, puis de mammifère, puis le cortex, et on va avoir un 4ème, puis un 6ème cerveau ! C'est à dire qu'aujourd'hui, on est un peu comme des gorilles, on n'arrive à comprendre tout. Notre cerveau n'est pas fait pour penser l'impensable. Plus tard, on pourra. Mais dans notre cerveau il y a le futur. On est préparé à voyager dans l'univers, on est préparer à tout avec ces millions de neurones, et ce qu'on fait, c'est créer des réseaux de neurones limités. Chaque personne a son propre réseau. Mais le meilleur réseau est infini. Quand toutes les cellules de notre cerveau seront unies au réseau universel, là on aura une puissance universelle, et chacun de nous pourra faire des choses qu'on ne peut même pas imaginer. Mais avant cela il y a des manifestations qui viennent de la préhistoire, qui vont se répéter, par imitation. Ce sont des idées fixes qui se répètent, mais qui ont été, commes les religions, absolument nécessaires dans notre évolution. Mais ces limitations ne sont plus nécessaires aujourd'hui. Par exemple, aujourd'hui un Pape sans papesse ne correspond plus à notre niveau de conscience actuel. Des hommes seuls qui prient dans la Mecque sans les femmes à côté non plus, tout comme prier un Dieu extérieur au lieu d'un Dieu intérieur.
Donc il faut apprendre à se débarrasser de toutes les limitations qu'on a intégrées en nous depuis notre naissance, on est comme coincés. Imaginez l'âme infinie qui s'incarne dans le petit bébé et toute la génétique qui lui tombe dessus ! Tant de limitations familiales nous tombent dessus. Il est souvent (Freud) considéré que les 4 malheurs sont la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort, alors que ce sont les 4 merveilles de la vie ! Sur le chemin de chemin de l'illumination, notre être illimité et merveilleux rentre en conflit avec toutes les limitations que l'on vit. On n'arrête pas d'imiter. Alors que doit-on faire ? On peut faire la liste des idées reçues. Ecrivez toutes les idées reçues que vous avez, et brûlez le papier. Se libérer des imitations, s'approcher de son authenticité. Pas de la vérité, de l'authenticité. Etre soi-même. De même dans l'éducation, faites confiance absolue à votre enfant. Ne pas s'opposer à ses aspirations. Et leur parler comme à des adultes si on ne veut pas qu'ils restent toute leur vie comme des petits enfants.

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