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mercredi, 27 septembre 2006

La résilience

Extrait de Wikapédia (Boris Cyrulnik)

La résilience est un phénomène psychologique qui consiste, pour quelqu'un touché par un traumatisme, à prendre acte de son traumatisme pour ne plus vivre dans la dépression et le poison que ce traumatisme peut causer. C'est « vivre avec », dans le sens où cela fait partie de la vie de cet individu, ne le diminue pas mais au contraire lui permet de revivre. La résilience est rendue possible grâce à la réflexion, à la parole, et dans le meilleur des cas grâce à l'encadrement médical d'une thérapie, d'une analyse.

Le constat de la résilience est une observation d’exception avec l’adversité. Certains s’en sortent. La résilience est un terme pour expliquer la résistance des matériaux aux chocs, les premières publications datent de 1939-1945 (Cyrulnik avait entre deux et sept ans à l'époque)
Les travaux de Werner et Smith, deux psychologues scolaires américaines à Hawaï, travaillaient avec des enfants à risque psychopathologique, condamnés à présenter des troubles, elles les ont suivis pendant trente ans, une proportion s’en sort par eux-mêmes, sans thérapie, sans psychologue, sans rien, uniquement grâce aux qualités individuelles et aux opportunités de l’environnement. La source de la problématique était la difficulté de généraliser les faits pathogènes d’une certaine situation générale à tous les individus puisque certains s’en sortent.

En France et après John Bowlby qui avait introduit le terme dans ses écrits sur l'attachement, c'est l'éthologue Boris Cyrulnik qui développe le concept de résilience en psychologie, en partant de l'observation des survivants des camps de concentration, puis dans divers groupes d'individus, dont les enfants des orphelinats roumains et des enfants des rues boliviens. Auparavant, l'on parlait d'« invulnérabilité », mais la résistance absolue n'existe pas. Actuellement des groupes de travail l'étendent à d'autres situations difficiles comme par exemple celles que vivent les aidants des malades d'Alzheimer.

Dans le domaine de l'assistance aux collectivités en cas de catastrophe (naturelle ou causée par l'homme) on parle également de communautés résilientes. La démarche d'assistance post-immédiate aux personnes touchées par un évènement critique a généralement une dimension psychosociale.

La résilience n'est pas seulement une dimension, c'est le résultat de multiples processus qui viennent interrompre des trajectoires négatives. Elle est dynamique et parmi les Processus qui contribuent à la résilience, on a pu en repérer neuf :
1. La défense-protection
2. l'équilibre face aux tensions
3. l'engagement-défi
4. la relance
5. l'évaluation
6. la signification-valuation
7. la positivité de soi
8. la responsabilisation
9. la création.


Voir « résilience » sur le Wiktionnaire.
Michel Hanus : La résilience, à quel prix ? , Éd: Maloine, 2001, ISBN 222402729X
Boris Cyrulnik :
Les Vilains petits canards, Odile Jacob, 2001 (ISBN 2738109446),
Un merveilleux malheur, Odile Jacob, 2002 (ISBN 2738111254),
Le murmure des fantômes, Odile Jacob, 2005 (ISBN 2738116744) ;
Boris Cyrulnik et Claude Seron (dir.), La résilience ou comment renaître de sa souffrance, Fabert, coll. Penser le monde de l'enfant, 2004 (ISBN 2907164805) ;
Jacques Lecomte, Guérir de son enfance, Odile Jacob, 2004.
Jacques Lecomte et Stefan Vaninstensdael, Le bonheur est toujours possible. Construire la résilience, Bayard, coll. « Psychologie » (ISBN 2227137932) ;
Michael Rutter, L’enfant et la résilience, « Le Journal des Psychologues », 162 (1998).
« Résilience » ou la lutte pour la vie, critique du concept.